Les films mettant en avant des enseignants inspirants sont un sous-genre bien connu. Que ce soit dans « School of Rock » ou « Dangerous Minds », la relation entre un enseignant bienveillant et un groupe d’élèves souvent en difficulté permet de susciter facilement des émotions et des sentiments de succès mérités. Le nouveau film « Brave the Dark » explore ce territoire familier, mais se concentre davantage sur une connexion unique entre un enseignant et son élève.

Ce film, qui aborde le thème d’une famille choisie peu conventionnelle, est coécrit par Nathaniel Deen, qui s’inspire de sa propre histoire de vie, marquée par l’accueil que lui a réservé son professeur de théâtre, Stan Deen. De plus, le film est une affaire de famille, tant devant que derrière la caméra – il est réalisé par Damian Harris et met en vedette ses frères, Jared et Jamie Harris (les trois étant les fils de l’acteur irlandais Richard Harris, disparu).

Nicholas Hamilton incarne le jeune Nate Williams, star de la course à pied avec une petite amie séduisante et une mauvaise réputation. Vêtu d’une veste en cuir, lorsque Nate est arrêté à l’école pour vol, il prend la responsabilité de ses actes pour protéger ses amis, attirant ainsi l’attention de son professeur de théâtre, M. Deen (Jared Harris). Ce dernier découvre que Nate vit dans sa voiture pour pouvoir fréquenter le lycée, ayant été balloté entre des familles d’accueil. Ses grands-parents ne sont pas disposés à l’accueillir à moins qu’il ne quitte l’école et ne trouve un emploi. Cependant, M. Deen reconnait en lui un jeune homme qui risque de passer à côté de sa vie, et il lui tend la main.

« Brave the Dark » est distribué par Angel Studios, connu pour ses productions souvent ancrées dans des histoires vraies inspirantes et à dimension chrétienne. Toutefois, le film n’est pas ouvertement religieux, mis à part un accent narratif sur Noël. Les miracles de cette histoire d’un enseignant bienveillant qui voit le potentiel d’un adolescent en difficulté sont distinctement humains.

Nate est hanté par des souvenirs et des visions de son enfance sombre et par la perte violente de sa mère. L’ampleur des événements tragiques qui le poursuivent constitue le mystère qui sous-tend l’histoire et représente l’unique moteur narratif. Une fois que l’on apprend que la violence entre partenaires a joué un rôle, on peut imaginer l’issue redoutable, alors que le film s’achemine vers sa révélation finale inévitable.

Le récit reste assez classique, abordant la thématique d’un jeune avec un passé difficile et d’un enseignant qui se bat pour son avenir. Les grandes lignes de l’histoire sont bien connues – un enseignant bienveillant soutient un élève en difficulté, tandis que ce dernier repousse l’aide par crainte, n’ayant jamais connu la véritable bienveillance. Une partie du parcours de Nate consiste à s’extraire de ce piège génétique, ce qu’il a observé durant son enfance, et sa relation avec le long-suffering Stan en fait partie. Leurs disputes mettent en lumière leurs problèmes, sans qu’il soit nécessaire pour le public de spéculer, car tout est mis à jour.

Les acteurs sont charismatiques et la réalisation est solide – Damian Harris est un réalisateur chevronné et le directeur de la photographie, Julio Macat, réussit à capturer les dialogues et les disputes avec une certaine dynamique à travers de longues séquences en Steadicam. Cependant, la narration en soi manque d’originalité. C’est un récit inspirant de connexion humaine, mais pourquoi raconter cette histoire ? Pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qui la distingue des autres ? Elle ne se positionne jamais comme une oeuvre particulièrement urgente.

Ce film représente un hommage sincère d’un fils à une figure paternelle, mais peut-être que Deen est trop proche de l’histoire pour en avoir une perspective suffisante. Nous avons déjà vu ce récit auparavant et « Brave the Dark » n’apporte pas de lumières nouvelles.

Bon à savoir

  • Le film « Brave the Dark » est inspiré de la vie de Nathaniel Deen, qui a bénéficié du soutien de son enseignant durant son adolescence.
  • Les frères Harris, présents dans le film, rappellent la tradition familiale du cinéma, étant également les fils de l’acclamé Richard Harris.
  • Angel Studios, maison de distribution du film, est réputée pour ses productions axées sur des récits inspirants, souvent liés à des expériences réelles.

En somme, « Brave the Dark » nous plonge dans le délicat équilibre entre l’accompagnement d’un jeune en difficulté et la complexité de sa passée. Cela soulève des questions sur l’importance de ces liens interpersonnels et comment ils influencent le parcours de chacun. Quels éléments d’une telle relation sont essentiels pour réellement faire la différence dans la vie d’un individu ?




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