À regarder ou à zapper ?

Culpa Tuya (traduction : C’est ta faute) est la suite de Culpa Mia (traduit par Ma faute), le drame romantique espagnol sur des demi-frères et sœurs engagés dans une relation tumultueuse qui a rencontré un grand succès sur Amazon Prime Video. Un concept, disons, délicat ? En tout cas, cet aspect gênant est complètement préservé dans ce deuxième opus d’une (soupir) trilogie qui maintient le même casting et la même équipe de réalisateurs pour continuer cette histoire pleine de jalousie, de trahison, de courses de rue, et d’amour un peu incestueux. Les acteurs Nicole Wallace et Gabriel Guevara se retrouvent à nouveau aux prises avec un dialogue insipide, tandis que nous sirotons trop de vin, en espérant que le film se prenne si au sérieux qu’il nous fasse rire aux éclats. Si seulement c’était aussi amusant.

CULPA TUYA : À VOIR OU À ÉVITER ?

Résumé : Noah (Wallace) a ENFIN 18 ans. Elle est donc légalement capable de vivre son histoire d’amour d’une manière qui soulève des questions éthiques. Nick (Guevara), âgé de 21 ans, a flirté avec elle de manière inappropriée, malgré le fait qu’ils soient techniquement demi-frères et sœurs, puisque son père, William (Ivan Sanchez), a épousé sa mère, Rafaella (Marta Hazas). Comment ressentons-nous cette situation ? Ambivalente, probablement, au vu du nombre de personnes ayant visionné le premier film. Devrions-nous avancer comme si tout cela était acceptable ? Pas vraiment le choix, car le film semble décider cela pour nous. Mais avouons-le, le contenu légèrement tabou contribue à son attrait. C’est TELLEMENT DANGEREUX, on ne peut s’empêcher de se sentir vivant !

William et Rafaella ne sont pas contents de cette situation, ils commencent à manigancer pour que leurs enfants mettent fin à cette romance incestueuse. Nick revient de San Francisco pour faire un stage au cabinet d’avocats de son père, où William a placé Sofia (Gabriela Andrada) dans son champ de vision. D’un autre côté, Noah, fraîchement diplômée, entre à l’université où elle partage un appartement avec Briar (Alex Bejar), dans un cadre chic réservé aux enfants de riches. Fait intéressant, son nouveau voisin, Jimmy Distracterfrümnick (Javier Morgade), suscite un certain intérêt, avec un charme irrésistible. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Nick semble reconnaître Briar, ce qui suggère un secret tragique, mais aucun des deux ne le mentionne. En d’autres termes, stockez cette information pour référence future.

Avant de passer à la série d’épisodes peu inspirés qui composent l’intrigue de ce film, notons que Nick offre à Noah un pendentif en forme de cœur, semblant plus un achat impulsif qu’un geste réfléchi. Pour faire bonne mesure, il lui achète aussi une décapotable Mercedes, dont elle admire les jantes en alliage de 18 pouces, une belle manière de lui rappeler qu’elle sait conduire des voitures rapides. Il lui propose également de vivre avec lui, ce qui amène une plaisanterie récurrente sur le fait qu’il n’a besoin d’aucun meuble, juste d’un coffre-fort et d’une barre de traction – un des rares moments drôles du film.

S’agissant des épisodes peu inspirés : la mère de Nick (Goya Toledo) débarque avec des vérités qui dérangent. Un ami de Nick, Lion (Victor Varona), traverse des difficultés financières, suscitant une scène d’action absurde impliquant des drogues. Noah adopte un chat, ajoutant des séquences adorables. De leur côté, Nick et Sofia s’envolent vers Londres pour sauver une affaire judiciaire. Jimmy tente aussi sa chance avec Noah. La vraie question est de savoir si l’amour de Nick et Noah peut survivre à tout cela. Et attention aux spoilers !

Films de référence : Nick et Norah : Une playlist pour deux. Les films Culpa peuvent être considérés comme les versions incestueuses d’autres franchises similaires telles que After et À travers ma fenêtre.

Une performance remarquable : On pourrait dire que tout le casting mériterait de bénéficier d’un programme de protection.

Dialogues mémorables : La réplique de l’amie de Noah, Jenna (Eva Ruiz), résume leurs relations : « Tu squeezes vraiment tout ce que tu peux de lui, n’est-ce pas, chérie ? Tu extraits tout son jus. »

Sexe et nudité : Quelques séquences plutôt tièdes ; aucune nudité explicite, juste une légère indication de corps cherchant une forme d’extase, sans grande conviction.

Notre avis : Rien dans Culpa Tuya n’a de sens. Certes, les gens ne regardent pas des films comme celui-ci pour leur cohérence narrative, ce qui rend une critique sur ce point un peu étrange. Il y a une scène où les personnages principaux participent à une bagarre dans un bar et à la livraison d’une importante quantité de drogue, et bien que tout le monde soit arrêté, ils s’en sortent sans peine, sauf Noah qui se plaint : « Ça m’a fait manquer mon premier jour à l’université ! » C’est assurément l’aspect le plus réaliste du film : les proches de milliardaires semblent toujours s’en tirer sans conséquence légale.

Mon envie de dévoiler les incohérences du film tout en les survolant comme des baleines bleues est un signe évident que je ne suis pas le public cible. Ce type de franchise vise avant tout à séduire ceux qui regardent avec un mélange de dégoût et d’étonnement, souvent en étant trop enivrés pour remarquer la toxicité des relations dépeintes, ressemblant à une telenovela mal fichue. La direction artistique, les effets spéciaux, les dialogues, les performances sont toutes plutôt déconcertants, et l’on peut se demander si tout cela a été conçu pour être ainsi. Mais vous pourriez allumer Culpa pour voir des scènes de sexe, qui s’avèrent plutôt banales et pas vraiment dignes d’un visionnage… Préparez-vous à avancer.

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Notre recommandation : Culpa Tuya n’est pas particulièrement judicieux. Je ne pense pas que vous ayez besoin de traduction pour mon conseil : À ÉVITER.

Article original rédigé par : John Serba.

Bon à savoir

• Les thèmes abordés dans le film peuvent susciter des débats sur la morale et la légalité des relations interpersonnelles dans des contextes familiaux.
• Ce film fait partie d’une trilogie, offrant ainsi une opportunité d’explorer l’évolution des personnages à travers plusieurs chapitres.
• Les productions similaires, telles que After et À travers ma fenêtre, se concentrent également sur des histoires d’amour tumultueuses, souvent entourées de controverses.