Keystone-SDA

Marian Turski, déporté à Auschwitz en 1944 et survivant d’une des marches de la mort, a pris la parole pour dénoncer la montée de l’antisémitisme dans le monde contemporain, un phénomène similaire à celui qui a conduit à la Shoah.

(Keystone-ATS)

Lors d’une commémoration marquante du 80ème anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi par les troupes soviétiques, Turski a délivré un message fort, largement écouté par de nombreux chefs d’État, dont le président italien Sergio Mattarella, le président français Emmanuel Macron, et le roi Charles III d’Angleterre.

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier ainsi que le chancelier Olaf Scholz ont pris acte de ces avertissements, alors que l’Allemagne se trouve à un carrefour politique face à la montée de l’AfD, encouragée par des figures comme Elon Musk. Turski et ses semblables, ces derniers témoins d’un passé tragique, ont insisté sur l’importance de se souvenir des leçons véhiculées par les erreurs des années 30.

Les rescapés ont remercié le public en insistant sur la nécessité d’une comprehension non seulement du présent, mais aussi des événements futurs. Turski a martelé que la compréhension des dangers actuels est primordiale, soulignant la nécessité d’un refrain de ‘Nie wieder’ (plus jamais) dans une époque de tensions croissantes, y compris le conflit actuel entre Israël et des groupes comme Hamas, qui a fait écho à leurs expériences personnelles.

Les témoignages des survivants, dont ceux de Janina Iwanska, Tova Friedman et Leon Weintraub, ont renforcé ce message de solidarité face à l’antisémitisme croissant. Friedman, déportée à l’âge de six ans, a exprimé sa préoccupation face aux implications de ces problèmes sur la société israélienne et mondiale en général. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également partagé son indignation vis-à-vis des institutions internationales, qu’il a accusées de légitimer antidémocratiquement l’antisémitisme.

Durant la cérémonie, les survivants ont allumé des bougies en mémoire des victimes de la Shoah, suivis par les leaders, dont Mattarella et Zelensky, qui ont reçu des applaudissements. Le président ukrainien a appelé à une vigilance constante contre le mal, insistant que le souvenir des souffrances passées est essentiel pour façonner un avenir meilleur.

Enfin, la solidarité exprimée par ces personnalités s’est manifestée alors qu’en Allemagne résonnent encore les propos controversés d’Elon Musk sur la nécessaire prise de conscience des héritages historiques. Scholz a fermement répondu en soulignant l’importance de se souvenir de ce qui s’est passé à Auschwitz, notant que cela fait partie de l’identité allemande, et précisant que la responsabilité dans ce contexte est éternelle.

Bon à savoir

  • Marian Turski est l’un des derniers témoins vivants de l’Holocauste.
  • La montée de l’antisémitisme est une préoccupation croissante en Europe et dans le monde, souvent corrélée à des événements politiques.
  • De nombreux pays organisent des commémorations pour honorer les victimes de la Shoah afin de signifier l’importance de la mémoire collective.

La réflexion sur la montée de l’antisémitisme aujourd’hui pose une question cruciale : sommes-nous véritablement conscients des leçons du passé ? L’engagement à se souvenir ne doit pas être un acte isolé, mais plutôt une responsabilité collective pour éviter la répétition des erreurs historiques. La vigilance de la mémoire est-elle suffisante face aux défis contemporains ?




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *