Un juge de la Cour suprême en Espagne soutient que certains squatteurs devraient être accusés de fraude pour permettre aux propriétaires de les expulser plus rapidement.

Vicente Magro, juge à la Cour suprême, estime que les personnes qui cessent de payer leur loyer devraient faire l’objet de poursuites criminelles pour fraude, plutôt que de passer par un long processus judiciaire civil.

Le phénomène du squat a augmenté ces dernières années, et le gouvernement a formellement publié, le vendredi dernier, une loi visant à accélérer le processus légal d’expulsion des personnes occupant illégalement des biens.

Cette nouvelle législation devrait entrer en vigueur le 3 avril et permettra la tenue de procès dans les 15 jours suivant le dépôt d’une plainte.

Cependant, ce changement législatif ne concerne que les squatteurs qui n’ont jamais eu de droit d’occupation sur un bien. Un problème majeur se pose avec les personnes ayant loué légalement un logement, mais ayant ensuite cessé de payer, souvent après quelques semaines.

Ces situations sont nettement plus difficiles à gérer, mais le juge Magro a abordé ce problème dans son ouvrage sur la gestion des squatteurs.

« Si une personne paie son loyer le premier mois puis cesse de régler, cela constitue une escroquerie à mes yeux », a déclaré Magro.

Le juge estime qu’opter pour des poursuites criminelles contre les non-payeurs pour fraude est bien plus efficace qu’un processus civil long et potentiellement coûteux.

« Lorsqu’une personne signe un contrat de location avec l’intention délibérée de ne pas payer, il s’agit d’un cas clair de fraude », a-t-il ajouté. « Ainsi, cette escroquerie doit être traitée par voie criminelle et non par une procédure civile », a souligné Magro.

Il explique que le dépôt d’une plainte criminelle permettrait aux victimes de demander à un juge l’expulsion immédiate des locataires non payeurs, en attendant la résolution de l’affaire.

Le juge pense que la clé pour gagner une affaire est de prouver que le premier paiement a été effectué dans l’intention d’établir une fraude. Vicente Magro a précisé : « Si le propriétaire peut prouver que le locataire avait l’intention de ne pas payer dès le départ, le cas peut être considéré comme une escroquerie et faire l’objet de poursuites criminelles, ce qui facilite grandement une résolution rapide. »

Bon à savoir

  • Le phénomène des squats est en augmentation en Espagne, rendant la question de l’expulsion de squatteurs d’autant plus pressante pour les propriétaires.
  • La loi récemment adoptée vise à réduire le temps nécessaire pour traiter les expulsions, permettant des décisions judiciaires dans un délai de 15 jours.
  • La venue de cette législation pourrait modifier significativement la façon dont les litiges locatifs sont gérés en Espagne dans les années à venir.



  • Source image(s) : www.theolivepress.es
  • Source : https://www.theolivepress.es/spain-news/2025/01/08/this-is-the-quickest-way-to-get-rid-of-squatters-in-spain-according-to-a-leading-judge/


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