Un établissement de nuit à Torremolinos refuse l’entrée aux personnes LGBTQ+. Un panneau déclare que les « maricones » ne seront pas admis, tout en précisant également l’interdiction d’accès pour ceux portant des tongs. Si cette dernière restriction peut sembler anodine, la prohibition d’entrée pour les homosexuels est véritablement révoltante. On est étonné (ou pas) de la silence de l’ancienne ministre au regard sévère, celle qui fait souvent la moue et lève le poing. Elle a toujours été discrète, n’émergeant que quand il s’agit de critiquer les sujets qui lui semblent intolérables. Mais dans ce cas, elle semble s’être murée dans le silence, sans un mot sur l’homophobie de certains organisateurs marocains de cet événement, qui se veut sans drogue, sans tongs et sans gays. Je lis aussi d’autres ministres, comme celle ornée de boucles attrape-rêves, qui attribuent la faute à l’extrême droite, ignorant ainsi le fait que certaines idéologies demeurent figées dans le passé. Apparemment, les Marocains sont arrivés à Torremolinos avec l’esprit ouvert, mais ont rapidement été contaminés par des discours nauséabonds répétés à l’envi, à l’image de ce qui influence Errejón, emporté par l’ultraconservatisme et dérivant sans pouvoir contrôler ses écarts.

Nous assistons ainsi, ahuris, à un mépris généralisé de l’intelligence des citoyens, qui semble être la norme dans la politique contemporaine. Le frère du président ne sait même pas où se trouve son bureau ni quel en est l’objectif. Ses déclarations devant la juge relèvent d’un niveau que l’on pourrait qualifier de pure obscurité, à tel point que l’on se demande s’il ne fait pas référence à l’agence des arts de la scène tout en étant lui-même son directeur. Ce mélange est littéralement absurde. Peut-être a-t-il trouvé son emploi en naviguant sur Internet, une première en Espagne peut-être. C’est d’une telle naïveté que l’on se demande où se situe la vérité, tant on peut penser à une forme de moquerie délibérée, comme s’ils pouvaient agir impunément. Ou alors, peut-être que ce musicien a oublié d’exercer son esprit critique lors de sa carrière musicale.

Pendant ce temps, Hollywood est en feu. David Lynch a été évacué de son domicile. Lynch est, sans conteste, l’un des rares réalisateurs à avoir saisi que le tourbillon de la société moderne ne peut être traduit en art par le réalisme. Il faut aller plus loin, dépasser le surréalisme pour explorer une forme de suprasurréalisme réaliste, ou quelque chose dans ce goût-là. Cela dépasse notre compréhension, à l’image des déclarations de la cheffe des pompiers de L.A. qui affirme que si un homme se trouve au milieu d’un incendie, il l’a cherché. Même Lynch n’aurait pas osé une telle audace dans Mulholland Drive.

Bon à savoir

  • Les établissements doivent respecter la législation sur la non-discrimination en Espagne, qui protège les droits des personnes LGBTQ+.
  • La montée de l’extrême droite dans plusieurs pays européens suscite des inquiétudes face à la résurgence de discours homophobes.
  • David Lynch continue d’influencer le monde du cinéma avec ses œuvres audacieuses et parfois dérangeantes, remettant en question les normes établies.



  • Source image(s) : www.diariodearousa.com
  • Source : https://www.diariodearousa.com/articulo/opinion/ni-chanclas-ni-drogas-mulholland-drive-5134520


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