Les deux politiciens sont partie
Les deux politiciens sont partie de la table des dialogues avec l’ELN – crédit Colprensa Camila Díaz

L’annonce de la “Paz Total” par le président Gustavo Petro a surpris le pays, notamment avec la nomination de José Félix Lafaurie comme membre de la table de négociation avec l’Armée de Libération Nationale (ELN), qui mène actuellement un cycle de dialogues à Cuba avec le gouvernement de Gustavo Petro.

L’équipe de négociation compte également le sénateur Iván Cepeda, proche idéologiquement du projet de Petro. Il est bien connu que les différences idéologiques entre le président de Fedegan et le parlementaire de gauche sont marquées, mais tous deux ont été interrogés par la journaliste María Jimena Duzán au sujet de leur relation professionnelle et personnelle, qui les unit désormais dans un but commun : la Paz Total.

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Lafaurie a raconté comment Cepeda l’a invité à déjeuner pour discuter de ce qu’ils devaient accomplir, renforçant ainsi leur proximité malgré leurs discours contradictoires. Pour des raisons de sécurité, ils ont décidé de ne pas se rencontrer dans un restaurant. Le premier déjeuner a eu lieu chez Lafaurie, le second chez Cepeda.

“Aujourd’hui, les gens voient cela comme quelque chose de normal, où l’on n’a pas à chercher des raisons pour que les gens s’affrontent. Les gens n’ont pas appris à vivre en démocratie. Nous avons fait tout ce qui était nécessaire pour briser les éléments de base sur lesquels repose une démocratie libérale. C’est pourquoi je pense que l’exemple que nous avons donné devrait se répandre,” a-t-il déclaré.

Iván Cepeda et José Félix Lafaurie en interview – crédit María Jimena Duzán

Lafaurie a ajouté qu’il se sentait plus à l’aise lors de ses échanges avec Cepeda, car celui-ci est capable de ne pas nier ses points de vue. “Les personnes qui s’accommodent de manière désinvolte ne m’intéressent pas,” a-t-il affirmé.

L’Armée de Libération Nationale (ELN) joue un rôle crucial dans le processus de Paz Total. En 2023, les négociations réactivées ont abouti à un cessez-le-feu bilatéral en juillet, considéré comme un avancement significatif. Cependant, ce processus a connu des revers dus à des manquements de part et d’autre et des tensions internes au sein de l’ELN.

La situation s’est considérablement aggravée en 2024, lorsque le cessez-le-feu a pris fin en septembre et que le groupe a repris ses activités violentes, telles que les enlèvements et les attaques d’infrastructures. En novembre, le gouvernement a annoncé son souhait de relancer les dialogues en impliquant davantage la société civile afin de renforcer la légitimité du processus. Cette approche vise à instaurer la confiance, mais il est nécessaire de parvenir à des résultats concrets dans un climat de méfiance mutuelle.

Cepeda a évoqué
Cepeda a évoqué les difficultés et les succès tout au long du processus – crédit Jorge Gil/EFE

Le dialogue avec les dissidences des Farc, regroupées au sein de la Deuxième Marquetalia et du Coordinador Nacional Ejército Bolivariano, a également été un parcours semé d’embûches. En 2023, les efforts pour relancer les conversations ont été entravés par la fragmentation interne de ces groupes.

En novembre 2024, des accords préliminaires ont été atteints à Tumaco, dans le Nariño, permettant de reprendre les négociations avec le groupe dirigé par Walter Mendoza. Les sujets clés incluent le cessez-le-feu, la réintégration des combattants et le démantèlement des économies illégales. Cependant, les activités criminelles de certains fronts dissidents continuent d’éroder la confiance dans le processus. Cela souligne la nécessité d’un meilleur contrôle territorial et du soutien d’acteurs internationaux pour garantir le succès des accords.

L'ELN demande de ne pas suspendre les cessez-le-feu
L’ELN demande de ne pas suspendre les cessez-le-feu ni les accords de paix – crédit FLICKR

Le concept de Paz Total, promu comme un axe central du gouvernement, a rencontré des progrès et des reculs. Les négociations avec des groupes paramilitaires tels que l’Armée de Libération Nationale (ELN), les dissidences des Farc ainsi que des bandes criminelles urbaines et rurales ont progressé de manière inégale, soulignant les défis posés par les économies illégales, comme le narcotrafic, et le manque d’implication effective des communautés touchées.

Bon à savoir

  • Le dialogue avec l’ELN a débuté avec l’intention de parvenir à un cessez-le-feu durable.
  • Les négociations font face à des défis internes et externes, notamment la participation des communautés concernées.
  • Des avancées ont été réalisées, mais des retours en arrière ont également été constatés, rendant le processus complexe.



  • Source image(s) : www.infobae.com
  • Source : https://www.infobae.com/colombia/2025/01/05/la-gente-no-aprendio-a-vivir-en-democracia-jose-felix-lafaurie-sobre-su-cercania-con-ivan-cepeda-en-visitan-en-sus-casas/


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