Pour les utilisateurs assidus des réseaux sociaux, les groupes intitulés “Are We Dating the Same Guy?” ne sont pas ignorés. Réservés aux femmes ayant passé des vérifications rigoureuses, ces groupes offrent un espace pour partager des informations concernant des hommes. Les administrateurs examinent soigneusement les nouveaux profils, écartant ceux qui semblent suspects ou frauduleux.

Selon un rapport du Guardian, le chapitre de New York compte 164 000 membres, celui de Los Angeles en a 79 000, tandis que Toronto et Sydney comptabilisent respectivement 81 000 et 10 000 membres. Au Royaume-Uni, presque chaque région dispose de son propre groupe ; Londres, par exemple, a une communauté de plus de 150 000 femmes. Ces groupes émergent aussi dans des pays asiatiques comme l’Inde et la Corée du Sud.

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Tout en visant principalement à découvrir les partenaires infidèles, ces groupes servent également d’alerte contre les hommes violents, abusifs ou dangereux.

‘Are We Dating The Same Guy?’

“Les groupes Facebook ‘Are We Dating the Same Guy?’ ont aidé des milliers de femmes à l’échelle mondiale à éviter les trompeurs, les narcissiques et les abusifs,” a témoigné une membre basée au Royaume-Uni au Guardian.

“Les temps où les hommes avaient des familles secrètes et maltraitaient les femmes sans conséquences sont révolus. Je n’ai même pas Facebook, mais il y a un mois, en consultant le groupe sur le téléphone d’une amie, j’ai découvert qu’un homme avec qui je discutais était en fait en prison pour homicide involontaire,” a-t-elle ajouté.

Une autre femme a raconté au Guardian que sa sœur avait posté dans le groupe après s’être sentie mal à l’aise vis-à-vis d’un homme qui avait soudainement coupé les ponts, invoquant la mort de son âne comme excuse. Une recherche rapide a révélé qu’il n’avait jamais eu d’âne, mais qu’il avait une fiancée.

“Je pense que des espaces comme ceux-ci sont essentiels. Ils peuvent aider les femmes à éviter des situations dangereuses,” a-t-elle affirmé.

Au Royaume-Uni, le Domestic Violence Disclosure Scheme (DVDS), connu sous le nom de Clare’s Law, permet à la police de partager des informations sur le comportement abusif ou violent passé d’un individu avec son partenaire actuel ou potentiel. Cependant, cette loi présente des lacunes, car de nombreuses violences masculines contre les femmes ne franchissent pas le seuil pénal ou ne sont pas signalées aux autorités.

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Les discussions autour de ce dispositif sont fréquentes dans ces groupes, certaines femmes découvrant les antécédents criminels de leurs partenaires via Facebook plutôt que par des canaux officiels. Malgré leurs avantages, certains experts mettent en garde contre les risques que ces groupes pourraient engendrer, potentiellement exposant les femmes à des représailles de la part des hommes qu’elles nomment.

Les répercussions juridiques potentielles de ces groupes

Mark Stephens, de Howard Kennedy LLP, a également soulevé des préoccupations concernant les répercussions juridiques potentielles. Il a déclaré au Guardian : “Il existe un risque de diffamation. Les hommes abusifs et contrôlants utilisent de plus en plus les lois sur la diffamation pour faire taire les femmes qui parlent de leurs abus.”

Certaines militantes soutiennent que l’existence même de ces groupes reflète l’incapacité de l’État à protéger adéquatement les femmes, les laissant s’appuyer sur l’entraide pour assurer leur sécurité et leur information.

Karen Ingala Smith, directrice générale de l’association NIA, qui lutte contre la violence domestique et sexuelle, a déclaré au Guardian : “Une chose qui ressort en travaillant avec des femmes victimes de violences masculines, c’est leur solidarité. Je suis ravie de voir des femmes utiliser la technologie pour renforcer cette sororité.”

(Avec des informations provenant d’agences)

Points à retenir

  • Les groupes ‘Are We Dating the Same Guy?’ se concentrent sur la protection des femmes face à des partenaires potentiellement dangereux.
  • Des membres partagent des expériences et des informations pour éviter des situations abusives.
  • La loi Clare permet le partage d’informations sur les comportements violents, mais ses limites soulignent la nécessité d’autres mesures de sécurité.
  • Les discussions dans ces groupes révèlent des préoccupations sur la sécurité et la diffamation, poussant à réfléchir sur l’équilibre entre la protection des victimes et les droits des accusés.

Il est fascinant de constater comment ces plateformes offrent une forme de soutien et de cohésion entre femmes, mais cela soulève également des interrogations sur les mesures à adopter pour garantir la sécurité sans exposer à des représailles. Cette dynamique entre entraide et risques juridiques mérite une réflexion approfondie pour mieux protéger les femmes tout en considérant les répercussions de leurs actions.




By Maria Rodriguez

Maria est Journaliste Trilingue indépendante depuis 2015, elle intervient sur LesNews Le Web est à nous dans les univers : International, Economie, Politique, Culture et d'autres faits de Société

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