SILOAM SPRINGS — Un autre district scolaire de la région a décidé de s’associer à un recours collectif national concernant les effets néfastes des réseaux sociaux sur les jeunes.
Le conseil scolaire de Siloam Springs a voté à l’unanimité le 10 octobre pour rejoindre cette action en justice, initiée par le cabinet d’avocats Motley Rice basé à Mount Pleasant, en Caroline du Sud.
Ce recours implique plus de 500 districts scolaires poursuivant des entreprises de médias sociaux telles que Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok et YouTube, a précisé le directeur des écoles, Shane Patrick.
« Tout a commencé en Californie », a expliqué Patrick. « Des parents ont décidé de poursuivre ces entreprises pour obtenir des services de santé mentale, en raison de la crise de santé mentale que leurs enfants traversaient. »
Par la suite, Motley Rice a enquêté sur l’impact des réseaux sociaux sur les adolescents et les coûts que cela engendre pour les parents et les districts scolaires, a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas une action collective », a souligne Patrick. « Chaque district a un recours individuel, mais comme cela fait partie d’un litige multidistrict, le même juge supervise tous les cas, et il choisit un certain nombre d’affaires pour des essais préliminaires. »
Motley Rice collabore avec le cabinet d’avocats Taylor King à Springdale dans le cadre de cette action, a précisé Patrick.
Les responsables du district de Siloam Springs ont rencontré les avocats de Taylor King, qui leur ont annoncé que leurs honoraires s’élevaient à 25 % des sommes obtenues par le district. Les dépenses seront réparties entre tous les districts impliqués, a-t-il ajouté.
Si Motley Rice conseille de régler l’affaire et que le district choisit d’aller en justice, et perd, il devra payer le reste dû aux avocats. En revanche, si Motley Rice va au tribunal et échoue, le district ne devra rien, a précisé Patrick.
Le district de Siloam Springs doit désormais fournir des données concernant les problèmes de santé mentale et les coûts encourus au cours des deux dernières années, a-t-il indiqué.
« C’est une occasion pour nous d’opérer un changement positif dans notre culture et notre pays », a affirmé Patrick.
Le district scolaire de Fayetteville a été le premier en Arkansas à rejoindre la poursuite en avril dernier.
Jade A. Haileselassie de Motley Rice a déclaré en mai que le cœur de l’affaire repose sur le fait que les réseaux sociaux peuvent être addictifs et nuisibles pour les étudiants, constituant une nuisance publique au sein des établissements scolaires, ce qui contraint les districts à dépenser des fonds pour contrer ces problèmes. Un exemple financier est l’investissement des districts dans de nouvelles technologies pour surveiller les appareils fournis par les écoles, a-t-elle mentionné.
Le recours vise à faire cesser cette nuisance sociale, à obtenir un financement pour l’éducation préventive et le traitement des problèmes causés par l’utilisation excessive des réseaux sociaux, ainsi qu’à demander des dommages-intérêts, selon une présentation réalisée par Motley Rice devant le conseil scolaire de Fayetteville.
Notre point de vue
Dans un contexte où les préoccupations concernant les effets des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes prennent de plus en plus d’ampleur, cette initiative de Siloam Springs soulève des questions cruciales sur la responsabilité des plateformes numériques. Il est impératif que nous réfléchissions collectivement aux moyens de protéger nos enfants tout en favorisant un usage responsable des technologies. La démarche engagée par les districts scolaires pourrait non seulement servir d’exemple, mais aussi transformer notre approche face aux défis contemporains liés à la santé mentale.
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