Des biologistes de l’Université de Bloomington, dans l’Indiana, ont révélé que les surfaces des feuilles de plantes sont recouvertes d’une variété impressionnante de molécules d’ARN. Cette découverte suggère que l’ARN présent sur la surface des feuilles pourrait jouer un rôle dans la formation des communautés microbiennes qui les habitent, influençant potentiellement la santé des plantes et leurs interactions avec l’environnement, selon une étude récente.

L’étude intitulée *Diverses RNAs végétales recouvrent les feuilles d’Arabidopsis et se distinguent des RNAs apoplastiques* a été publiée le 3 janvier 2025 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences. Les premiers auteurs sont Lucía Borniego et Meenu Singla-Rastogi, des chercheurs postdoctoraux au Département de biologie de l’Université de l’Indiana. Le chercheur senior est Roger Innes, Professeur éminent de biologie.

« Ce qui nous enthousiasme le plus dans cette découverte, c’est qu’elle indique que les plantes pourraient contrôler leur microbiome, en partie, en régulant l’expression des gènes chez les microbes grâce à un phénomène connu sous le nom d’interférence ARN inter-espèces (RNAi) », a déclaré Innes. « L’interférence ARN est un type de régulation génétique bien connu dans lequel les cellules peuvent diminuer l’expression d’un gène en exprimant un petit ARN qui s’apparie avec l’ARN du gène cible. Ce type de régulation génétique semble se produire chez presque tous les organismes vivants, mais il a été récemment démontré que les ARN produits par un organisme peuvent être transférés à un autre organisme et s’apparier avec les ARN de l’organisme récepteur. »

L’ARN est extrêmement fragile et se dégrade rapidement s’il n’est pas protégé. Cette étude fournit l’une des premières preuves montrant que les plantes peuvent sécréter des ARN viables à la surface de leurs feuilles.

Les résultats de l’étude révèlent la présence d’une LesNews d’ARN sur les surfaces des feuilles, étonnamment stables. Les données suggèrent que cette stabilité pourrait être liée à la capacité de l’ARN à former des condensats avec des polysaccharides, tels que la pectine. En découvrant que les feuilles de plantes sont recouvertes d’ARN, cette recherche montre que les microbes qui colonisent la surface des feuilles sont exposés à l’ARN végétal, et interagissent probablement avec celui-ci. En retour, cela pourrait influencer l’expression génique de ces microbes, ce qui aurait un impact sur les microbes qui prospèrent sur la surface des feuilles.

« La manipulation des communautés microbiennes par l’ARN environnemental se produit probablement également dans nos propres intestins, puisque l’ARN est sécrété par nos cellules épithéliales intestinales, » a poursuivi Innes. « Il est également très possible que l’ARN présent sur les surfaces des feuilles, comme celles des salades, puisse influencer notre propre microbiome intestinal. »

D’autres contributeurs de l’article incluent Megha Hastantram Sampangi-Ramaiah et Hana Zand Karimi, ainsi que Patricia Baldrich et Blake C. Meyers de l’Université de Californie à Davis, et Madison McGregor du Donald Danforth Plant Science Center.


Notre Opinion Tech

En tant que passionnés des innovations scientifiques, nous constatons que cette recherche ouvre une voie fascinante sur la communication plantaire. L’idée que les plantes peuvent influencer leur microbiome et potentiellement le nôtre via l’ARN héroïque est un domaine prometteur à explorer. Cela pourrait avoir des implications non seulement pour notre compréhension de la domestication des cultures, mais aussi pour la santé humaine, en réaffirmant l’importance des interactions écologiques dans des contextes quotidiens.

Bon à savoir : Les recherches comme celle-ci soulignent l’importance d’une approche intégrative en biologie, où le croisement des disciplines peut révéler des interactions complexes au sein des écosystèmes et leurs impacts sur la santé humaine.

Article original rédigé par : Prénom Nom.



  • Source image(s) : www.eurekalert.org
  • Source : https://www.eurekalert.org/news-releases/1069470


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