Tous les enfants rêvent de découvrir un trésor enfoui. Ils aspirent à devenir des aventuriers à la manière d’Indiana Jones, plongeant dans des mystères ancestraux. Cependant, au fil du temps, ils réalisent que l’archéologie ne consiste pas à piller des sites pour de l’or, mais plutôt à fouiller minutieusement des lieux pour préserver et documenter notre passé commun.

Cependant, les animaux n’ont pas la même conception de la préservation de l’histoire et sont souvent audacieux dans leur façon de déterrer des antiquités. Cela a conduit à plusieurs découvertes importantes faites par ces archéologues animaliers amateurs. Voici dix des plus beaux trésors de l’Antiquité découverts grâce aux animaux.

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10 Les trésors des blaireaux

Les blaireaux ont une réputation plutôt discutable auprès des archéologues. En creusant leurs vastes terriers souterrains, ils détruisent souvent des vestiges archéologiques enfouis. Dans certains endroits, comme au Royaume-Uni, cela pose de réels problèmes. Cependant, parfois, en fouillant leur habitat, les blaireaux mettent au jour des éléments importants.

En 2021, dans une grotte en Espagne, un blaireau a dû creuser plus profondément pour trouver sa nourriture durant une vague de froid sévère. Ce faisant, il a découvert un trésor de pièces de monnaie en argent datant de la fin de la période romaine, éparpillées sur le sol de la grotte et récupérées par des archéologues. Ces pièces d’argent témoignent d’une époque où l’Empire romain commençait à perdre son emprise sur l’Occident, face aux invasions germanique.

Au total, 209 pièces ont été retrouvées grâce au travail acharné du blaireau.[1]

9 Les artefacts des taupes

Selon la législation anglaise, de nombreux sites anciens sont protégés et leur fouille est interdite afin de les préserver pour les générations futures. Étrangement, de nombreux sites archéologiques sont plus en sécurité sous terre que lorsqu’ils sont exposés. Toutefois, cela n’a pas d’importance pour les animaux.

Le mur d’Hadrien est l’une des constructions anciennes les plus remarquables du Royaume-Uni, et les fouilles réalisées dans cette zone ont révélé une multitude d’informations importantes sur la vie en Grande-Bretagne romaine. Dans un fort romain, juste au sud du mur, où aucun humain n’est autorisé à explorer, des chercheurs filtrent les monticules de taupes à la recherche de petits objets que ces dernières pourraient remonter.

Jusqu’à présent, les taupes ont mis au jour des clous romains, des morceaux de poterie raffinée et des perles de colliers. Qui sait ce qu’elles vont encore découvrir ?[2]

8 Les outils en pierre des cochons

Sur l’île écossaise d’Islay, un garde-chasse a décidé que la façon la plus simple d’éliminer la végétation serait de laisser ses cochons s’en charger. Les cochons sont excellents pour fouiller la terre à la recherche de nourriture, mais cette fois, ils ont commencé à déterrer des outils en pierre utilisés par certains des premiers habitants de l’Écosse.

Les découvertes ont été suffisamment importantes pour que des archéologues soient appelés à explorer davantage le site. Les outils retrouvés par les cochons datent de la période mésolithique, il y a environ 9 000 ans. Les archéologues ont fait encore mieux en fouillant la zone, découvrant des outils qui précédaient d’environ 3 000 ans ceux trouvés par les cochons, constituant ainsi la plus ancienne preuve d’activité humaine en Écosse. À l’époque, une grande partie des Highlands était encore profondément enfouie sous des glaciers.[3]

7 Les os de blaireaux

Au VIe siècle, le premier centre d’apprentissage de Grande-Bretagne a été fondé au Pays de Galles sous la direction d’un abbé nommé Illtud. De nombreuses légendes circulent sur Saint Illtud impliquant des miracles, le roi Arthur et d’autres événements improbables. Néanmoins, les historiens pensent qu’Illtud a bel et bien existé et fondé un monastère. Cependant, des débats subsistent quant à son emplacement exact.

La ville de Llanilltud Fawr, du nom du saint, abrite une église lui étant dédiée. À l’intérieur, des inscriptions anciennes mentionnent Illtud et des rois gallois, ce qui en faisait un bon endroit pour enquêter. C’est cependant lorsque des blaireaux ont commencé à déterrer des restes humains dans la région que les archéologues ont décidé d’examiner de plus près. Ces squelettes datent du VIIe siècle et pourraient appartenir à des moines du monastère. Les découvertes des blaireaux ont conduit les archéologues à découvrir d’autres tombes, se rapprochant ainsi de l’un des premiers sites de christianisme celtique au Royaume-Uni.[4]

6 Le butin du bon chien

Les chiens adorent creuser, ce qui n’est pas surprenant qu’ils aient déterré plusieurs trésors anciens. En 2018, un homme tchèque se promenait avec son chien Monty dans des champs lorsque ce dernier a commencé à creuser. Ses pattes ont rapidement mis à jour des objets en bronze d’environ 3 000 ans.

Monty a découvert un véritable trésor d’outils de l’âge du bronze et de bracelets décoratifs. Parmi les pièces figurent 13 faucilles et plusieurs têtes de hache. Généralement, les découvertes de cette époque dans la région sont trouvées individuellement et souvent endommagées. Il est extrêmement inhabituel d’observer autant de pièces ensemble, et il se pourrait qu’elles aient été enterrées dans un cadre rituel.

Le propriétaire de Monty a reçu une récompense financière modeste pour avoir découvert ces objets, mais il n’est pas certain ce que Monty a reçu pour sa première fouille archéologique.[5]

5 Le trésor des taupes

Les monticules de taupes sont généralement perçus comme de simples nuisances pour les propriétaires de jardins impeccables. En fouillant à la recherche de vers et d’insectes à manger, les taupes rencontrent parfois des trésors, mais comme l’or et l’argent ne sont pas comestibles, elles ont tendance à les rejeter avec la terre qu’elles sortent de leurs trous.

Un agriculteur suisse à Ueken a remarqué un petit objet brillant dans un monticule de taupes. En y regardant de plus près, il s’est avéré que c’était une pièce de monnaie romaine en argent. Suite à des fouilles supplémentaires, une vaste quantité de pièces d’argent et de bronze fut mise à jour par des mains humaines, et non par les taupes. Plus de 4 000 pièces datant d’environ 300 après J.-C. ont été découvertes, faisant de ce site l’un des plus riches en trous de monnaie jamais trouvés en Suisse. Les pièces pesaient plus de 15 kg et devaient représenter une petite fortune pour celui qui les avait initialement enterrées à cet endroit.[6]

4 Les tombes des blaireaux

Les blaireaux semblent fascinés par le fait de déterrer des restes humains. En 2012, deux sculpteurs cherchaient un emplacement sur leur terrain pour exposer leur travail lorsqu’ils tombèrent sur un trou de blaireau, faisant apparaître un os pelvien humain. Ce n’était pas surprenant, des anciennes sépultures ayant déjà été découvertes à proximité, mais ces tombes s’avérèrent bien particulières.

En insérant une caméra dans le terrier de blaireau, les découvreurs aperçurent des bijoux médiévaux et alertèrent les archéologues. Au total, huit tombes furent trouvées, datant du XIIe siècle, dont deux appartenaient à des hommes de haut rang ensevelis avec leurs armes et d’autres signes de richesse. Fait intrigant, l’une des personnes inhumées ne possédait pas d’épée, suggérant que sa tombe avait été ouverte par le passé et cet objet précieux enlevé.[7]

3 Le musée de nids de rats

Les rats ne sont généralement pas des invités bienvenus. Ils mangent la nourriture, mettent le désordre et ont été blâmés pour de nombreux désastres tout au long de l’histoire humaine. Rien de ce qui se présente à leurs dents n’est épargné, et de nombreux objets précieux ont été détériorés par leurs agissements. Cependant, lors de la rénovation d’Oxburgh Hall en Angleterre, les actions des rats ont offert aux archéologues un aperçu précieux de la vie dans cette maison au XVe siècle.

Sous les planchers, les constructeurs ont découvert deux grands nids de rats formés il y a des siècles. Pour construire leurs nids, les rats avaient traîné diverses choses, des soies et velours de l’époque Tudor à une page d’un manuscrit médiéval. Plus de 200 pièces de textiles ont été retrouvées, fournissant un éclairage sur les vêtements de cette période qui, autrement, auraient pu rester inconnus.[8]

2 Les taupes déterrent de l’or

Découvrir de l’or enfoui dans un ancien château doit être l’un des moments forts de la carrière de tout archéologue. En 2024, ce rêve a été réalisé… par une taupe. En creusant dans le fossé du château de Dundonald, datant du XIVe siècle en Écosse, la taupe a mis à jour une bague en or sertie d’une pierre violette.

La bague aurait été fabriquée au début des années 1500, ornée d’une améthyste, et aurait constitué un objet très coûteux à l’époque. On pensait que les améthystes protégeaient les hommes en bataille et offraient une clarté d’esprit à leurs porteurs. L’anneau est décoré d’un motif de vignes et de feuilles. Personne ne sait comment la bague a pu se retrouver dans le fossé du château, mais si son propriétaire ne l’a pas jetée, il a dû se sentir malheureux de l’avoir perdue.[9]

1 La catacombe du chat errant

Les chats ne sont pas les collègues les plus utiles. Ils dorment beaucoup et obéissent rarement aux ordres, ce qui explique sans doute pourquoi ils ont peu d’impact dans le domaine de l’archéologie. Toutefois, en 2012, un chat a mené à la découverte d’un site funéraire romain convenablement appelé catacombe.

Mirko Curti tentait de retrouver son chat et le ramenait chez lui lorsqu’il le vit disparaître dans un trou à la base d’une faible falaise. De récentes pluies avaient provoqué un effondrement et révélé la grotte où le chat s’était maintenant faufilé. Incapable de le faire sortir, il a décidé de le suivre et a découvert d’anciennes niches romaines taillées dans les murs.

Les cavités dans le mur contenaient autrefois les restes incinérés de Romains, mais il semble que les tombes aient été pillées il y a des siècles. Sans la quête pour retrouver un chat perdu, ces tombes auraient pu rester inconnues à jamais.[10]

Bon à savoir

  • Les fouilles archéologiques sont souvent protégées par des lois strictes pour préserver notre patrimoine.
  • Les animaux peuvent parfois contribuer à des découvertes archéologiques inattendues, bien qu’ils n’en aient pas nécessairement l’intention.
  • Des objets oubliés dans des sites archéologiques peuvent révéler des informations précieuses sur les modes de vie passé.

En somme, il est fascinant de constater comment des êtres innocents tels que les animaux peuvent involontairement participer à la redécouverte de notre histoire. Ces découvertes soulèvent des questions sur la manière dont nous préservons et interagissons avec notre environnement. Cela nous invite à réfléchir à l’importance de conserver notre patrimoine tout en reconnaissant la valeur des contributions inattendues qui peuvent en émerger.




By Sandrine Dubois

Sandrine Dubois est une Journaliste indépendante trilingue, elle est née sur île de la Grenade, puis a fait ses études aux Etats-Unis à l' "University of Northern Iowa" , aujourd'hui elle intervient sur différents médias Web pour partager ses compétences dans les thématiques sociétales, business, lifestyle et culture.

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