D Malgré le succès et la reconnaissance dont *Lilya* a bénéficié, Abueideh n’a pas réussi à obtenir des financements pour son prochain projet par des moyens traditionnels. Le jeu qu’il souhaite réaliser, *Dreams on a Pillow*, aborde la Nakba de 1948, à travers le récit d’une mère lors de la guerre arabo-israélienne, durant laquelle plus de la moitié de la population palestinienne a été déplacée. Il confie que son projet a été rejeté près de 300 fois par des éditeurs et des organismes de financement culturel, jugé trop controversé. « Parler de l’histoire palestinienne a toujours été interdit », déclare-t-il. Aujourd’hui, alors que la guerre reprend dans sa région, Abueideh craint pour sa sécurité et reste déterminé à raconter cette histoire palestinienne. Avec une petite équipe de développeurs et de conseillers venant de la région et d’ailleurs, il a lancé une campagne de financement participatif pour donner vie à *Dreams on a Pillow*. « Le financement participatif était notre seule option, mais même ça n’a pas été simple pour moi, car toutes les grandes plateformes ne reconnaissent pas la Palestine », explique Abueideh. L’équipe s’est alors tournée vers LaunchGood, une plateforme dédiée aux projets musulmans, où elle a atteint son objectif de financement le 7 janvier. Cela suffira à couvrir au moins la moitié des coûts de développement du jeu, et il espère qu’une fois le jeu en bonne voie, il sera plus facile de trouver le reste des financements. « Je suis aux anges », dit-il. « Le soutien sur les réseaux sociaux et sur la page de la campagne a été incroyable, montrant à quel point les gens se soucient de l’histoire palestinienne… Je ne m’attendais pas à un tel succès. » Le conte populaire qui a inspiré *Dreams on a Pillow* parle d’une mère qui se précipite chez elle pour prendre son bébé avant de fuir, pour réaliser qu’elle est partie avec un coussin à la place. Dans le jeu, elle tente de rejoindre le Liban après le massacre de Tantoura, tout en rêvant des souvenirs de la Palestine de son enfance. Poser le coussin lui permet de se déplacer plus librement à travers les scénarios du jeu, mais cela entraîne aussi des cauchemars et des hallucinations. Abueideh estime que le projet lui prendra deux ans ; de manière déchirante, la page de crowdfunding indique qu’un « plan clair pour achever le jeu a été mis en place pour garantir la continuité en cas de disparition, de blessure ou de décès de Rasheed suite à l’agression israélienne en cours en Cisjordanie ». « L’objectif est de faire ressentir aux joueurs ce qu’ont vécu les Palestiniens durant cette époque sombre, qui continue d’influencer nos vies quotidiennes », explique Abueideh. « Je veux transmettre un message selon lequel le nettoyage ethnique des Palestiniens est un processus continu qui a commencé en 1948. À ce moment-là, les joueurs pourront comprendre ce qui se passe aujourd’hui et auront l’opportunité de se positionner. »
Bon à savoir
- *Lilya and the Shadows of War* a reçu plusieurs distinctions pour sa représentation audacieuse de la réalité palestinienne.
- Le concept de *Dreams on a Pillow* s’appuie sur des récits populaires palestiniens souvent méconnus.
- Le financement participatif est une alternative de plus en plus recherchée par les créateurs dans des contextes de restrictions financières et politiques.
- Source image(s) : www.theguardian.com
- Source : https://www.theguardian.com/games/2025/jan/09/talking-about-the-palestinian-story-was-forbidden-a-developers-struggle-to-make-a-game-about-the-1948-nakba
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