Les Meilleurs Jeux Vidéo d’Horreur de 2024

Article original rédigé par : KEVIN HOOVER

L’un des plus grands cauchemars pour les joueurs de jeux d’horreur en 2024 a été de choisir comment dépenser leur budget de gaming. Aucun genre, sous-genre, trope ou style de jeu n’a été laissé de côté. Les jeux de courses arcade ont semé des morceaux de corps sur les circuits dans DEATHSPRINT 66. Les fans de Dead by Daylight ont exploré des territoires cinématographiques avec THE CASTING OF FRANK STONE. Et, comme l’a appris un équipage spatial affligé, même dans les moments de désastre imminent, MOUTHWASHING demeure essentiel, mais pour des raisons assez atypiques.

Les développeurs indépendants et les grands studios ont offert une énorme variété de frissons l’année dernière, et les gamers en ont profité à chaque tournant terrifiant. Voici, sans ordre particulier, les coups de cœur des rédacteurs en ligne de RUE MORGUE pour l’année 2024.

MENTIONS HONORABLES

RETROREALMS: HALLOWEEN/ASH VS. EVIL DEAD – WayForward, Boss Team Games (Steam, PS4/5, Nintendo Switch, XB One/S/X) : Un side-scroller stylisé en 16 bits qui prouve que les licences de films peuvent fonctionner en dehors des sentiers battus de la coopération multijoueur asymétrique. (Lisez notre critique ici.)

THE OUTLAST TRIALS – Red Barrels (Steam, PS4/5, XB One/S/X) : La dernière expérience de Murkoff est à savourer entre amis, bien que l’expérience solo puisse satisfaire les joueurs jusqu’à l’arrivée du prochain titre Outlast à nous hanter. (Lisez notre critique ici.)

LES MEILLEURS JEUX D’HORREUR DE 2024

FEAR THE SPOTLIGHT – Blumhouse Games, Cozy Game Pals (Steam, PS4/5, Nintendo Switch, XB One/S/X) : Lorsque Blumhouse a lancé sa division gaming l’été dernier, l’accent était mis sur le travail avec des développeurs indépendants pour des projets à plus petit budget. Si cela avait fonctionné pour leur catalogue de films, pourquoi pas pour leurs jeux ?

Pour citer un Droog écrit par Burgess et filmé par Kubrick : « Tout à fait. »

Le duo formé par Bryan Singh et Crista Castro a vu FEAR THE SPOTLIGHT apparaître sur Steam à la fin de l’année 2023, puis retiré mysteriellement avant que beaucoup puissent l’essayer. Blumhouse, impressionné par leur capacité à livrer un récit horrifique fort, a décidé de mettre ce titre au cœur de son nouveau portfolio de jeux vidéo. Quelques mois de développement plus tard, FEAR THE SPOTLIGHT est réapparu avec du contenu supplémentaire, un peu de finition et des adaptations pour consoles. L’histoire de deux amis d’école secondaire qui se perdent et se retrouvent à cause d’une séance de spiritisme qui tourne mal est à la fois touchante, effrayante, et surtout « cosy ». Écartez les sursauts et le gore, parsemez quelques énigmes et privilégiez la mécanique de cachette, le tout dans un format de deux à trois heures, et voilà un des meilleurs jeux de l’année.

DEAD RISING DELUXE REMASTER – Capcom (Steam, PS5, XB S/X) : RUE MORGUE, êtes-vous sérieux en qualifiant le remaster d’un titre Xbox 360 vieux de presque vingt ans de l’un des meilleurs jeux de l’année ? La notion de décimer des centaines de zombies à l’écran reste-t-elle divertissante ? Vous savez sans doute répondre à ces questions. Avec des améliorations de qualité de vie, cette fameuse fonctionnalité de sauvegarde automatique tant attendue, des doublages complets pour les personnages clés (bien que nous ayons encore du mal à nous habituer à un Frank West redoublé), des graphismes améliorés et des PNJ moins pressés d’être dévorés par les zombies, DEAD RISING DELUXE REMASTER est tout ce que nous avions souhaité du jeu d’origine en 2006.

SILENT HILL 2 – Konami, Bloober Team (Steam, PS5) : Les joueurs ont exprimé leur avis ; Konami a écouté. L’un des jeux d’horreur les plus appréciés revient, débarrassé du brouillard d’une franchise endormie depuis plus de dix ans avec le remake de SILENT HILL 2. Les craintes initiales concernant une histoire stérile, une forte emphase sur les QTE et une réorganisation des éléments narratifs se sont dissipées une fois que le chef-d’œuvre moderne a vu le jour, et il est facile de constater que le respect de Bloober envers la source a été récompensé par des millions de ventes et une pléthore d’éloges critiques.

L’exploration approfondie de la santé mentale dans SILENT HILL 2 est souvent négligée en dehors des études analytiques. Sans doute compréhensible quand on considère que le jeu a introduit des icônes d’horreur interactive telles que Pyramid Head et ses infirmières ensanglantées. Mais ne vous y trompez pas, le jeu fonctionne toujours comme à l’époque, matérialisant les malaises de l’esprit humain, tandis que James s’aventure dans les brumes de la ville éponyme à la recherche de sa femme disparue. Son interaction avec des personnages marquants et une galerie d’ennemis parmi les plus terrifiants jamais conçus effraie encore aujourd’hui, tout comme elle l’a fait en 2001, et continuera de le faire lors des futures remakes.

CLOCK TOWER: REWIND – WayForward (Steam, PS4/5, Nintendo Switch, XB S/X) : En 1995, la bibliothèque de jeux d’horreur aux États-Unis était très limitée. Peu d’offres étaient disponibles, la plupart uniquement sur PC et sur le coûteux 3DO, et il faudrait un certain temps avant que Resident Evil et Silent Hill ne touchent le sol américain. Des rumeurs sur un point-and-click inspiré d’Argento qui savait tenir en éveil les joueurs japonais avaient commencé à circuler, attisant la curiosité des gamers occidentaux impatients de découvrir la terreur du Scissorman. Ils ont dû patienter jusqu’en octobre 2024, lorsque le premier titre de la série Clock Tower a enfin reçu une version localisée officielle. Sorti initialement sur Super Famicom par Human Entertainment, c’est l’un des titres les plus influents de l’horreur vidéoludique, toujours parmi les plus sous-estimés.

CLOCK TOWER: REWIND pourrait diviser. L’interface point-and-click vieillissante, des graphismes figés en 16 bits et des contrôles un peu maladroits trahissent leur âge. Mais ces défauts peuvent aussi être des qualités, car c’est cette démarche qui amplifie l’angoisse lorsque le Scissorman entre en scène. Une nouvelle fonctionnalité de retour en arrière aide à atténuer les effets de la mort, tandis que de nouveaux graphismes et doublages modernisent cette expérience vieille de trente ans.

STILL WAKES THE DEEP – The Chinese Room, Secret Mode (Steam, PS5, XB S/X) : Remplacez les contrées gelées de The Thing par une plateforme offshore et le lance-flammes de MacReady par… rien… et vous obtiendrez le cœur de STILL WAKES THE DEEP.

La plateforme pétrolière Beira D est un véritable cauchemar en termes de sécurité : des conditions de travail déplorables à cause d’une architecture délabrée, des allées dangereuses et une disposition globale mal pensée. Il faudrait être désespéré pour vouloir y travailler, comme le protagoniste « Caz » McLeary qui doit faire face à cette réalité brutale. Lorsque des monstres lovecraftiens apparaissent et intensifient la claustrophobie et le sentiment d’impuissance, vous comprendrez pourquoi STILL WAKES THE DEEP figure parmi nos favorites de l’année.

CROW COUNTRY – SFB Games (Steam, PS4/5, Nintendo Switch, XB S/X) : Un jeu d’horreur survival avec un style graphique inspiré de la PS1 qui trouve aussi bien sa place aujourd’hui qu’il l’aurait fait à la fin des années 90. CROW COUNTRY est une exploration de l’effroi environnemental. Moins avare en ressources et en sauts effrayants que certains de ses prédécesseurs, il permet de plonger profondément dans l’angoisse d’explorer un parc d’attractions abandonné tout en cherchant son homonyme disparu, Edward Crow. Alternant combats avec les « Invités » morts-vivants du parc et diverses énigmes, il propose un récit captivant dévoilé à travers des boîtes de texte. CROW COUNTRY représente ainsi une belle alliance entre l’horreur classique et les innovations modernes de gameplay.

Avez-vous vu vos jeux préférés dans notre liste ? Sinon, quels autres titres devrions-nous mentionner ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous !