LesNews

Mardi, OpenAI a annoncé un partenariat avec Condé Nast, la maison mère d’Ars Technica, pour afficher du contenu provenant de publications de renom au sein de ses produits d’IA, notamment ChatGPT et un nouveau prototype, SearchGPT. Ce partenariat permet également à OpenAI d’utiliser le contenu de Condé pour former de futurs modèles de langage IA. L’accord concerne des marques bien connues de Condé, telles que Vogue, The New Yorker, GQ, Wired, LesNews, et d’autres. Les détails financiers n’ont pas été divulgués.

Un effet immédiat de cet accord sera que les utilisateurs de ChatGPT ou de SearchGPT pourront désormais consulter des informations tirées des publications de Condé Nast obtenues via les vues en temps réel de ces assistants sur le web. Par exemple, un utilisateur pourrait demander à ChatGPT : "Quel est le dernier article de LesNews sur l’espace ?" et ChatGPT pourra parcourir le web, récupérer le résultat, l’attribuer et le résumer pour l’utilisateur tout en établissant un lien vers le site.

À plus long terme, cet accord signifie également qu’OpenAI peut officiellement utiliser des articles de Condé Nast pour former de futurs modèles de langage IA, y compris les successeurs du modèle GPT-4. Dans ce contexte, la "formation" consiste à alimenter le réseau neuronal d’un modèle d’IA avec du contenu afin que celui-ci puisse mieux traiter les relations conceptuelles.

Il est important de noter que la politique interne de Condé Nast interdit toujours à ses publications d’utiliser des textes générés par l’IA, ce qui est en accord avec ses règles sur l’IA avant la conclusion de cet accord.

Ne pas attendre le droit d’utilisation équitable

Grâce à cet accord, Condé Nast rejoint une liste croissante d’éditeurs s’associant avec OpenAI, y compris l’Associated Press, Axel Springer, The Atlantic, et d’autres. Certaines publications, comme le New York Times, ont choisi de poursuivre OpenAI en justice concernant l’utilisation de leur contenu, et il est légitime de penser qu’elles pourraient gagner.

Dans un courriel interne adressé aux employés de Condé Nast, le PDG Roger Lynch a présenté ce partenariat pluriannuel comme un mouvement stratégique pour élargir la portée du contenu de l’entreprise, s’adapter aux comportements changeants du public, et garantir une compensation et une attribution appropriées pour l’utilisation de la propriété intellectuelle de l’entreprise. "Ce partenariat reconnaît que le contenu exceptionnel produit par Condé Nast et nos nombreux titres ne peut être remplacé," a écrit Lynch dans l’email, "et constitue une étape vers la création d’un avenir technologique responsable."

Ce mouvement pourrait également générer des revenus supplémentaires pour Condé Nast, a ajouté Lynch, à un moment où "de nombreuses entreprises technologiques ont réduit la capacité des éditeurs à monétiser leur contenu, notamment avec la recherche traditionnelle." L’accord permettra à Condé d’"aller de l’avant en protégeant et en investissant dans notre journalisme et nos initiatives créatives," a écrit Lynch.

Le directeur des opérations d’OpenAI, Brad Lightcap, a déclaré dans un communiqué : "Nous nous engageons à travailler avec Condé Nast et d’autres éditeurs d’actualités pour garantir qu’à mesure que l’IA joue un rôle de plus en plus important dans la découverte et la diffusion de nouvelles, elle maintienne précision, intégrité et respect pour un reportage de qualité."

En tant que journaliste, je trouve cette avancée fascinante. L’implication croissante des intelligences artificielles dans la diffusion de l’information pourrait transformer notre manière de consommer les nouvelles. Toutefois, cela soulève des questions éthiques sur l’utilisation de contenus protégés par des droits d’auteur et la valeur que nous attribuons au journalisme traditionnel. Il sera essentiel de suivre l’évolution de ce partenariat pour comprendre mieux ses implications sur l’avenir du secteur.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *