Une nouvelle fonctionnalité de “filtrage de contenu sensible”, qui vise à “réduire la stockage des mots de passe, des numéros d’identité nationale et des numéros de carte de crédit dans Recall”, a été introduite. Elle repose sur un système appelé Microsoft Purview Information Protection, que la société propose à ses utilisateurs professionnels.
Bien que nous devions encore voir comment la nouvelle version de Recall se comportera face à l’examen public, Microsoft affirme que la fonctionnalité a été audité plus rigoureusement cette fois-ci : l’équipe de recherche et d’ingénierie en sécurité de l’entreprise “a réalisé des mois de révisions de conception et de tests de pénétration sur Recall”, et un fournisseur de sécurité tiers non révélé a également “effectué un examen indépendant de la conception de la sécurité et des tests de pénétration.”
Une question que le communiqué de Microsoft ne soulève pas est la suivante : pourquoi la fonctionnalité Recall a-t-elle failli être lancée dans sa version originale non sécurisée ? Pourquoi n’a-t-elle pas suivi les canaux de test habituels de Windows Insider ? Et quels changements internes, le cas échéant, sont effectués pour éviter que cela ne se reproduise ? Nous avons posé cette question directement à Microsoft, mais n’avons pas encore reçu de réponse.
À peu près au même moment où la fonctionnalité Recall initiale était en train d’échouer, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, venait d’annoncer que les employés devaient “prioriser la sécurité” lorsqu’on leur offrait le choix entre lancer quelque chose rapidement ou lancer quelque chose de sécurisé. Il reste à voir si ce mandat pourra tenir face à l’impulsion de l’entreprise d’inclure le plus rapidement possible des capacités d’IA dans tous ses produits, mais la correction de Recall est un pas dans cette direction.
Recall est toujours réservé aux nouveaux PC
Recall ne sera pas disponible sur la vaste majorité des PC Windows—uniquement sur ceux qui répondent aux exigences système du programme Copilot+. Ces exigences incluent 16 Go de RAM, 256 Go de stockage et une unité de traitement neural (NPU) capable d’au moins 40 trillions d’opérations par seconde (TOPS).
Pour l’instant, cela concerne uniquement les PC Windows sous Arm équipés d’une puce Snapdragon X Plus ou X Elite, ou les PC x86 avec les puces Intel Core Ultra 200V ou AMD Ryzen AI 300. Ce sont tous des puces conçues pour les ordinateurs portables ; aucune entreprise n’a encore commercialisé de processeur de bureau répondant à ces exigences.
Microsoft n’a pas donné de calendrier spécifique pour le lancement de Recall, mais la société avait précédemment annoncé qu’il commencerait à être déployé aux Windows Insiders en octobre.
En tant que journaliste, je suis particulièrement attentif à l’évolution de ces technologies et à leur impact sur notre quotidien. La question de la sécurité des données personnelles est primordiale, et il sera intéressant de suivre comment Microsoft parviendra à concilier innovation et protection de la vie privée avec ce nouveau lancement.