Le Guatemala est un pays où la consommation de sciences est faible alors que celle des technologies est élevée. Le paysage scientifique est morose, avec une production scientifique quasi inexistante dans les universités qui semblent davantage se consacrer à la répétition des savoirs que l’innovation. Bien que quelques institutions, telles que l’Université du Vallée ou la Landívar, s’efforcent d’engager des recherches, la tendance générale reste à la stagnation.

Les inégalités en matière de production scientifique sont inquiétantes à l’échelle mondiale, et il est impératif pour l’Amérique Latine, et le Guatemala en particulier, de découvrir des chemins alternatifs vers l’innovation. En effet, notre économie ne fait pas appel à des sciences modernes; elle repose encore sur une main d’œuvre peu qualifiée. Pourtant, il existe un avenir où la science et la technologie pourraient jouer un rôle central dans notre éducation et notre développement économique.

Le Guatemala ne dispose pas de système d’éducation supérieur coordonné, laissant place à des universités qui poursuivent des intérêts divergents sans objectif commun d’élever le niveau de formation scientifique. Nos institutions restent ancrées dans des modèles éducatifs dépassés, immuables face aux évolutions nécessaires de notre société.

Pour réformer l’éducation supérieure, une stratégie claire s’impose. Elle doit inclure un allègement des programmes existants, en offrant des parcours basés sur des pratiques scientifiques et techniques pertinentes. La revalorisation de l’éducation technique s’avère être cruciale; nous devons nous en servir pour résoudre des problèmes nationaux, loin des cursus traditionnels inadaptés.

Le Conseil de Science et Technologie (CONCYT) devrait jouer un rôle plus actif à tous les niveaux de l’éducation, en intégrant des méthodes d’apprentissage fondées sur des recherches scientifiques éprouvées. Le savoir des expériences pédagogiques ne doit pas être limité simplement à l’animation d’ateliers pour enfants.

Les statistiques sont alarmantes : près de la moitié des enfants guatémaltèques souffrent de malnutrition chronique, et seulement 10% des étudiants réussissent leur examen de mathématiques à la fin de leur scolarité. Les entraves au processus éducatif immortaliseront une génération dans l’incapacité d’innover, et il est nécessaire d’arrêter ce cycle mortifère.

La crise actuelle révèle des carences tant au niveau entrepreneurial qu’éducatif, où l’investissement dans les sciences et la technologie est insuffisant. La responsabilité incombe à un ministère de l’Éducation qui peine à réformer ses établissements, tout autant qu’à un CONCYT souvent limité dans son influence.

Il est primordial de faire évoluer notre système vers une vraie culture de l’innovation, où la science et la technologie sont au cœur du développement économique et culturel. Libérons-nous des schémas répétitifs et engageons-nous vers une éducation dynamique et transformative. Il est urgent d’agir dans une société démocratique qui n’a que trop souffert sous le poids des corruptions. La transformation doit commencer maintenant, car le futur nous attend.

Points à retenir

  • Le Guatemala fait face à un déficit éducatif en sciences et technologies, avec une prédominance de l’éducation basée sur la répétition des contenus.
  • Il est essentiel d’adapter le système éducatif aux réalités modernes en élargissant les programmes spécialisés en science et technologie.
  • La crise économique et éducative est non seulement le résultat d’un manque d’innovation, mais également de politiques et pratiques éducatives obsolètes.
  • Une transformation de la culture de l’enseignement est nécessaire pour briser le cycle de malnutrition et d’inefficacité actuelle.

Au-delà de la nécessité immédiate d’une réforme, cet enjeu pose la question plus large du rôle de la science et de la technologie dans le développement d’une société. Comment les pays en développement peuvent-ils s’approprier les innovations contemporaines pour construire un avenir durable et équitable ? Les réponses à ces questions pourraient bien façonner la société guatémaltèque des années à venir.



  • Source image(s) : lahora.gt
  • Source : https://lahora.gt/opinion/fernandocajas/2025/01/04/educacion-ciencia-y-tecnologia-2025/


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