Les fêtes de fin d’année touchent à leur fin, nous plongeant ainsi dans les sombres jours de l’hiver. Dans de nombreuses régions du monde, un froid glacial s’est installé. En écrivant ces lignes, un vent mordant hurle à l’extérieur, secouant littéralement ma maison et me donnant envie de me lover sous les couvertures jusqu’à ce qu’abril arrive. C’est le moment idéal pour se blottir et diffuser des films d’horreur glacés en attendant le printemps. Ci-dessous, voici une sélection de 10 films d’horreur hivernaux à regarder ce mois-ci, dans toute leur froideur. Et au cas où quelqu’un se poserait la question, “The Shining” ne figure pas dans cette liste pour deux raisons : d’abord, je l’ai déjà mentionné dans un précédent article sur les films d’horreur à diffuser, et ensuite, il est tout simplement introuvable en streaming actuellement (vous pouvez le louer en ligne, mais ce n’est pas pareil).

Climax

Diffusé sur Max.

C’est l’hiver 1996, et une tempête de neige se prépare à l’extérieur. À l’intérieur d’une école abandonnée, une troupe de danseurs français se prépare pour une nuit explosive. Dans “Climax”, réalisé par Gaspar Noé, un groupe de danseurs est secrètement drogué avec du LSD, et c’est la descente aux enfers. Le film, peu chargé en narration, se base sur l’improvisation des acteurs, accentuant le chaos ambiant tandis que ces danseurs sombrent dans la folie. Le chef opérateur Benoît Debie capture magnifiquement ces moments d’inaudible frénésie. La première scène présente chaque danseur, avant qu’un punch d’une dangereuse liqueur ne complique les choses. Le résultat est à la fois sombrement humoristique et profondément perturbant.

Curtains

Diffusé sur Prime Video, Tubi, disponible sur Shudder le 13 janvier.

Frozen

Diffusé sur Tubi.

Ne pas confondre avec la version Disney. “Frozen” d’Adam Green présente un scénario simple mais efficace : trois amis se retrouvent coincés sur un télésiège dans une station de ski. Cela peut sembler légèrement absurde, mais Green exploite le potentiel de ce contexte. À la nuit tombée, le froid augmente. Les trois amis sont suspendus à plusieurs mètres du sol, et la station se ferme pour une semaine en raison d’une tempête imminente. Et bien sûr, des loups rôdent dans les parages. Qui survivra? Ce film est un mélange de chair gelée, de fractures et d’attaques animales, apportant un frisson parfait pour une nuit froide et enneigée. Après l’avoir regardé, vous pourriez bien changer d’avis sur le ski.

Let the Right One In

Diffusé sur Prime Video, Tubi, Kanopy, Pluto TV.

“Let the Right One In” a été remanié à plusieurs reprises (d’abord sous le titre “Let Me In” puis en série télé, qui a été annulée après une saison), mais l’original reste la meilleure version. Réalisé par Tomas Alfredson, ce film d’horreur hivernal reprend le mythe du vampire avec brio. À Stockholm dans les années 80, il présente Oskar (Kåre Hedebrant), un garçon isolé et harcelé qui se lie d’amitié avec Eli (Lina Leandersson), qui, bien qu’elle ressemble à une fillette, est en réalité un vieux vampire. Ces deux marginaux tissent une amitié touchante, avec une sombre tension sous-jacente qui rend le film d’autant plus saisissant.

The Lighthouse

Diffusé sur Max.

Le meilleur film de Robert Eggers à ce jour, “The Lighthouse” est une bizarrerie hilarante et dérangée sur deux hommes coincés dans un phare battu par le vent. Bien que le film ne définisse pas sa période au sens strict, le vent glacé et l’obscurité perpétuelle évoquent des frissons hivernaux, le rendant parfait pour cette saison. Robert Pattinson joue un novice dans l’univers des gardiens de phare, travaillant avec un vétéran, Willem Dafoe, qui préfère rester isolé dans la tour. Ce dernier laisse le protagoniste gérer le travail ingrat tout en freinant péremptoirement la folie ambiante. Les tensions montent alors que ces deux hommes tissent un lien presque romantique, tout en s’efforçant de s’éliminer mutuellement.

Red Rooms

Diffusé sur Shudder le 14 janvier.

Considéré comme l’un des films les plus terrifiants de 2024, “Red Rooms” de Pascal Plante est glacé à souhait, un choix idéal pour l’hiver. Se déroulant à Montréal, il suit Kelly-Ann (Juliette Gariépy), modèle de mode et accro au poker, qui assiste quotidiennement au procès de Ludovic Chevalier (Maxwell McCabe-Lokos), accusé du meurtre de trois filles adolescentes dont les vidéos des meurtres ont été mises en ligne sur le dark web. Pourquoi cette obsession? Le film distille habilement une tension diffuse, contrastant Kelly-Ann avec Clémentine (Laurie Babin), persuadée de l’innocence de Chevalier. Sans être graphiquement explicite, le film plonge sous la peau, laissant un malaise palpable.

Storm of the Century

Diffusé sur Hulu.

Les mini-séries télévisées sont presque disparues dans l’ère du streaming, souvent remplacées par des “séries limitées”. Cependant, Stephen King a brillamment exploité ce format à plusieurs occasions. “Storm of the Century” est une série en trois parties qui relate l’arrivée d’une tempête mortelle sur la communauté isolée de Little Tall Island dans le Maine. Avec la tempête, un personnage mystérieux, Andre Linoge (Colm Feore), fait son apparition, faisant une proposition terrible : les habitants doivent choisir un enfant à sacrifier, ou tous périront. King utilise ce conflit pour mettre en lumière les rivalités et la discorde qui émergent dans des circonstances difficiles.

The Terror

Diffusé sur Netflix, Prime Video.

Peut-être un peu tiré par les cheveux, “The Terror” est en fait une série télé et non un film. Cependant, cette série est souvent sous-estimée et mérite d’être citée. Cette première saison s’inspire du roman éponyme de Dan Simmons, basé sur la véritable expédition perdue des navires HMS Erebus et HMS Terror, partis explorer le passage du Nord-Ouest dans les années 1800. Ces deux navires se sont retrouvés piégés dans les glaces arctiques et leurs équipages ont disparu dans des circonstances tragiques. Dans l’adaptation, un élément surnaturel s’ajoute à cette histoire. Saison 1 de “The Terror” présente un récit gothique et sombre, imprégné de vérités historiques et de terrifiantes réalités humaines, telles que le cannibalisme.

The Thing

Diffusé sur Shudder.

Le film d’horreur d’hiver ultime (il débute même le premier jour de l’hiver), “The Thing” de John Carpenter n’a pas besoin d’introduction. Tout le monde sait que le film a été un échec commercial à sa sortie. Pourtant, il est devenu un classique. L’histoire suit un groupe de chercheurs coincés dans un centre de recherche en Antarctique, confrontés à un extraterrestre qui peut prendre l’apparence de n’importe quel individu. Ce concept permet à Carpenter d’explorer des effets spéciaux impressionnants, réalisés par Rob Bottin. Mention spéciale à Kurt Russell, arborant une magnifique barbe et un chapeau imposant.

The Visit

Diffusé sur Max.

M. Night Shyamalan a connu des hauts et des bas, mais il a su se relever. Pour son retour, il a emprunté 5 millions de dollars sur sa maison pour réaliser “The Visit”, une fausse documentaire sur des grands-parents dangereux. L’intrigue suit Becca (Olivia DeJonge) et son frère Tyler (Ed Oxenbould) visitant leurs grands-parents inconnus. Au départ, Nana (Deanna Dunagan) et Pop Pop (Peter McRobbie) semblent accueillants. Mais plus le séjour avance, plus les enfants s’aperçoivent que leurs grands-parents agissent… étrangement. Sont-ils de vieux tourtereaux perdant la tête ou y a-t-il quelque chose de plus sinistre? Ce film, planté dans un décor hivernal, mélange habilement comédie et horreur, donnant un résultat divertissant malgré quelques passages moins réussis.

Bon à savoir

  • Les films d’horreur hivernaux peuvent apporter une atmosphère unique, souvent renforcée par des paysages gelés.
  • Les thèmes de survie sont récurrents, souvent amplifiés par des conditions climatiques extrêmes.
  • Les scènes sombres et tendues sont souvent évoquées par des confinements, que ce soit dans un phare ou sur un télésiège.

En somme, les films d’horreur peuvent s’avérer être d’excellents compagnons lors des longues nuits d’hiver. Que vous recherchiez des frissons ou un moment de réflexion, chaque histoire nous rappelle à quel point la peur peut être une expérience collective, tout en invitant à explorer les facettes sombres de l’humain. Quelles sont les œuvres qui vous ont le plus marqué, en cette saison?



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