Des oiseaux peu communs sont observés à Terre-Neuve grâce à un janvier doux, tandis que les oiseaux d’hiver habituels sont absents

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Le climat est souvent un sujet de conversation à Terre-Neuve et au Labrador, mais généralement en raison de son caractère désagréable.
Cette fois-ci, un sentiment de joie, teinté d’incrédulité, prévaut lorsque les échanges tournent autour de la météo. Bien que le calendrier indique l’hiver, la météo rappelle plutôt la fin de l’automne. Les habitants n’hésitent pas à dire que si cela est le résultat du réchauffement climatique, alors qu’il en soit ainsi !
Ce phénomène ne touche pas seulement la péninsule d’Avalon, mais également toute l’île de Terre-Neuve ainsi que la moitié sud du Labrador, qui bénéficient d’un temps anormalement doux.
Quand vous lirez cette colonne, tout pourrait avoir changé. Il suffit d’une tempête de neige pour que cette ambiance automnale se transforme en une réalité hivernale. Mi-janvier sur la péninsule d’Avalon, il n’y a pas de neige au sol et tous les étangs sont sans glace. Sera-t-il un hiver facile ?
Ne rangez pas encore vos pelles à neige, il reste encore deux mois et demi de saison hivernale officielle à venir.
Des conditions favorables pour les oiseaux
Globalement, l’absence de neige et de glace sur la péninsule d’Avalon est bénéfique pour les oiseaux. Dans le nord-est de cette péninsule, un grand nombre de canards se répartissent sur les étangs autour de St. John’s et de la région de Conception Bay Sud.
Les canards plongeurs, tels que le Fuligule à tête noire et le Harle huppé, sont particulièrement nombreux. Les Fuligules américains et eurasiens prospèrent dans ces conditions ouvertes.
En hiver, ces oiseaux préfèrent les herbes qui poussent sur les pelouses. Des troupeaux de fuligules s’avancent sur l’herbe autour du lac Quidi Vidi, broutant les jeunes pousses.
On trouve au moins 150 fuligules dans la région de St. John’s. Cela représente un chiffre sans précédent à notre latitude. Ces oiseaux ont choisi de ne pas migrer, prenant ainsi un risque considérable. Une forte chute de neige pourrait recouvrir leur principale source de nourriture, rendant leur survie très difficile. Les oiseaux repoussent sans cesse leurs limites.
Un héron cendré en janvier à Terre-Neuve paraît tout bonnement absurde. Pourtant, cet héron cendré observe avec aisance la péninsule d’Avalon depuis novembre dernier et se porte bien, attrapant des épinoches dans les étangs de Paradise, Mount Pearl et St. John’s. Un gel prolongé pourrait cependant compromettre ses chances de survie.
Un autre oiseau remarquable observé à mi-janvier est un Paruline de Townsend repéré dans la forêt de conifères à Mobile, sur la péninsule d’Avalon. Bien que certains grands passereaux survivent à l’hiver grâce aux mangeoires, ce Paruline de Townsend, une rareté en provenance de l’Ouest canadien, vit à l’état sauvage. Un exploit remarquable pour un passereau en janvier, rendu possible par la douceur de la météo.
Absence de nos oiseaux d’hiver habituels
Chaque janvier, plusieurs groupes d’ornithologues venant d’autres provinces se rendent à Terre-Neuve pour observer des oiseaux d’hiver qu’ils ne voient pas chez eux. Habituellement, ils rejoignent un groupe de visites guidées mené par un ornithologue local.
Cette année, les guides sont en proie à l’angoisse, tentant de trouver des oiseaux d’hiver tels que le mergule à nez court. Cet oiseau marin doit probablement rester en mer ou trouver refuge plus au nord durant cet hiver anormalement doux.
Les photographes qui font partie de ces groupes viennent pour capturer des images de goélands d’Islande. En temps normal, ces oiseaux se regroupent par dizaines sur les rives du lac Quidi Vidi en hiver. Les photographier revient à tirer sur un poisson dans un baril.
Cependant, cet hiver, il y a très peu de goélands sur le lac Quidi Vidi, et aucun goéland d’Islande sur la plage. Les photographes doivent se contenter d’observer des goélands d’Islande volant au large pour obtenir leurs clichés.
Le printemps en retard a sonné. Nos oiseaux de mangeoire habituels continuent leurs activités comme si de rien n’était. Les junco, mésanges et chardonnerets sont présents en nombre habituel.
Lorsque la neige finira par tomber, nous pouvons nous attendre à un afflux d’oiseaux aux mangeoires et peut-être quelques surprises.
Le sol nu dans les forêts devrait aider les petites hiboux à trouver de petits rongeurs. Les rongeurs profitent de la couverture neigeuse, leur permettant d’évoluer dans des tunnels sous la neige, hors de vue des hiboux et des busards. Les lièvres d’Amérique, qui se fondent dans les bois bruns, se révèlent une proie facile pour les hiboux grands-ducs et les buses.
Les lagopèdes de la willows se camouflent en blanc l’hiver pour disparaître dans les terres arides. La semaine dernière, sur la route St. Shotts, nous avons aperçus deux lagopèdes se démarquant tels des phares blancs sur les contrées brunes à plus d’un kilomètre. Ils doivent être en état d’alerte constant, guettant les attaques des busards ou les avancées des renards et coyotes.
Finalement, la neige finira bien par arriver, et l’hiver redeviendra tout à fait normal.
Bon à savoir
- Les oiseaux migrateurs pour certains ne migrent plus, ce qui peut altérer l’équilibre des écosystèmes locaux.
- Le changement climatique a un impact direct sur les habitudes de migration des oiseaux, comme l’illustre la situation actuelle de Terre-Neuve.
- Les observateurs d’oiseaux devraient porter une attention particulière à l’évolution des espèces dans les mois qui viennent, car la météo peut encore se changer rapidement.
En somme, la situation actuelle invite à se questionner sur la manière dont les modifications climatiques locales affectent non seulement la biodiversité, mais aussi notre expérience quotidienne en tant qu’observateurs de la nature. Cette dynamique pourrait-elle redéfinir notre compréhension de la faune locale pour les années à venir ?
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