Alors que le président élu Trump s’apprête à prendre ses fonctions, les inquiétudes concernant les abus de surveillance gouvernementale refont surface. Ses intentions de déployer les capacités de surveillance de l’État pour intercepter, harceler et démanteler les communautés vulnérables sont désormais bien connues. Cette fois-ci, Trump pourrait bénéficier de nouveaux systèmes de surveillance alimentés par l’intelligence artificielle, capables d’étendre son emprise sur nos quartiers, nos familles et notre vie privée. Ces systèmes promettent d’automatiser la surveillance de masse, d’améliorer le profilage technologique et d’accentuer la police biaisée.
Au sein de l’ACLU de Californie du Nord, nous avons anticipé cette situation. Nous savons que nos législateurs et nos communautés ont besoin de ressources pour comprendre comment se défendre contre cette surveillance intrusive et faire des choix éclairés concernant la sécurité publique.
Notre nouveau rapport, Voir au-delà de la surveillance : Pourquoi les décideurs doivent voir au-delà du battage médiatique, vise à répondre à cette problématique actuelle.
En fournissant de nombreux cas d’études, des questions clés à se poser et des exemples d’alternatives efficaces à la surveillance, Voir au-delà de la surveillance et ses documents d’accompagnement offrent aux législateurs et aux membres des communautés les connaissances et les outils nécessaires pour construire un rempart protégeant les citoyens.
Actuellement, les pratiques de collecte et de partage d’informations en Californie peuvent s’avérer extrêmement dangereuses. Par exemple, les six centres de fusion de l’État collectent des données sur l’emplacement, l’identité, les biométriques et l’activité sur les réseaux sociaux des citoyens, rendant parfois ces informations accessible aux agences que le président élu Trump souhaite utiliser comme outil de répression. Ces centres de surveillance intérieure n’ont que peu ou pas de bénéfice en termes de sécurité publique, mais ont été utilisés pour surveiller de manière inappropriée les immigrants, les Arabes américains, ainsi que les militants pour la justice environnementale, reproductive et raciale.
Ce problème est exacerbé par les entreprises de surveillance qui profitent de cette situation, vendant des systèmes intrusifs et inefficaces en tant que solutions miracles à des défis politiques de longue date. Ce que ces fournisseurs égoïstes présentent comme une réponse aux enjeux de sécurité publique pourrait se révéler inefficace, et nuire davantage aux populations déjà menacées par des abus gouvernementaux.
Bien que Trump soit actuellement la menace la plus visible, cette problématique dépasse sa seule personne. Lorsque nos villes et nos États traquent nos mouvements, nos activités et nos relations, ils mettent une cible sur le dos de leurs propres citoyens. Les réseaux de surveillance et les bases de données établies au niveau local peuvent facilement être détournés par des agences fédérales ou d’autres États pour cibler les communautés immigrées, faire taire les activistes et traquer les personnes cherchant des soins d’avortement ou d’affirmation de genre.
Parfois, la menace ne provient même pas du gouvernement. Les actualités regorgent d’exemples de hackers qui exploitent aisément les réseaux de surveillance ou infiltrent des bases de données gouvernementales pour voler des informations personnelles et les diffuser sur internet.
Cependant, ces systèmes de surveillance intrusifs peuvent être remis en question efficacement à l’échelle étatique et locale. En s’appuyant sur plus de deux décennies de travaux novateurs du programme Technologie et libertés civiles de l’ACLU NorCal, notre nouveau rapport fournit des outils pour analyser et contester la surveillance. Il propose également des exemples de solutions non surveillantes qui ont été utilisées pour répondre à des besoins urgents en matière de sécurité publique.
Le rapport comprend de nombreux exemples de communautés qui ont accru leur sécurité publique en choisissant des alternatives, comme des ralentisseurs au lieu de caméras de vitesse, des arbres au lieu de dispositifs de surveillance, et embélir les villes au lieu d’installer des systèmes de surveillance biométriques.
Dans l’ensemble, ces études de cas montrent que la surveillance n’est pas inévitable, et qu’il n’est pas nécessaire de recourir à des technologies intrusives qui posent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent, à condition d’écouter les besoins des communautés et de déployer des solutions basées sur des preuves.
Bien que le danger des systèmes de surveillance alimentés par l’intelligence artificielle soit croissant, heureusement, un mouvement de base s’organise pour résister. De nombreuses communes en Californie et à travers le pays ont entrepris d’adopter des lois importantes qui limitent la collecte et le partage d’informations, instaurent une supervision indépendante, et proscrivent des systèmes tels que la surveillance faciale.
Le rapport complet, ainsi que des ressources complémentaires comme une page de présentation du rapport, un tableau d’impact des technologies de surveillance et un document à l’attention des décideurs, sont disponibles sur ce lien.
Points à retenir
- Les systèmes de surveillance alimentés par l’intelligence artificielle soulèvent des préoccupations croissantes en matière de vie privée et de sécurité.
- Les centres de fusion en Californie collectent des données sensibles et les partagent avec des agences qui pourraient abuser de ces informations.
- Des alternatives axées sur les besoins des communautés, comme des infrastructures urbaines améliorées, peuvent remplacer les systèmes de surveillance intrusifs.
- Un mouvement de résistance émerge, promouvant l’adoption de lois visant à limiter la surveillance et à protéger les droits des citoyens.
Un regard critique sur la surveillance gouvernementale et les technologies émergentes est essentiel. Alors que la lutte pour la protection des droits civiques se poursuit, il est important de se demander comment les individus et les communautés peuvent façonner les politiques de surveillance de demain, afin de garantir un équilibre entre sécurité publique et respect de la vie privée.
- Source image(s) : www.aclunc.org
- Source : https://www.aclunc.org/blog/trump-coming-time-artificial-intelligence-our-new-report-will-help-us-meet-moment
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