Le réalisateur Leigh Whannell ramène le loup-garou sur grand écran d’une manière à la fois simple et subtilement angoissante.
Résumé : Leigh Whannell, l’un des réalisateurs les plus talentueux du genre horreur, réinvente le concept classique du loup-garou de manière directe et épurée.
Wolf Man
6 sur 10
14A, 1h47min. Drame d’horreur.
Réalisé par Leigh Whannell.
Avec Christopher Abbott, Julia Garner et Matilda Firth.
Si vous vous aventurez dans les bois ce soir, vous pourriez être surpris par une rencontre effrayante et poilue. Cependant, après la morsure initiale, le nouveau Wolf Man de Universal se révèle être un drame d’horreur à la fois intime et simple.
Bien que ce film soit techniquement une relance douce du genre loup-garou, initialement lancé en 1941 (également intitulé « Wolf Man »), cette version récente s’ancre profondément dans la réalité et prend au sérieux sa production ainsi que ses enjeux.
La gravité et la terreur tangible des personnages humains confrontés à des circonstances impossibles (comme se transformer en loup-garou, par exemple !) sont ce qui confère du succès à cette prémisse évidente.
Le récit est limpide : une famille de trois personnes se rend dans une ferme familiale ancienne, pour y rencontrer une créature terrifiante dans les bois. Au cours de leur première nuit, les choses deviennent dangereuses lorsque le mari, Blake (Christopher Abbott), découvre qu’une coupure à son bras pourrait bien être une morsure, et… vous pouvez probablement deviner la suite.
Bien que l’intrigue soit simple, le film demeure plaisant grâce à la réalisation sensible et soignée de Leigh Whannell. Cet artiste, avec une vaste expérience en tant que scénariste et producteur, a œuvré sur de célèbres franchises d’horreur telles que Saw et Insidious.
Plus important encore, il a réalisé The Invisible Man en février 2020, un film d’horreur inventif qui modernisait habilement l’une des propriétés classiques de Universal.
Whannell adopte une approche similaire dans Wolf Man, humanisant des monstres classiques à travers une lentille moins campy et plus nuancée, mettant en avant la ténacité et le courage des humains plutôt que de se concentrer sur les monstres eux-mêmes. Voilà la relation clé qui maintient l’intérêt tout au long de ce film par ailleurs très intime.
Étrangement, ma scène préférée a en réalité peu de rapport avec l’histoire du loup-garou. Le moment le plus saisissant survient lors d’un accident de voiture en début de film, alors que la famille arrive à la ferme. C’était vraiment angoissant.
Cependant, deux points négatifs se dégagent de ce long-métrage : les transformations corporelles sanglantes et grotesques alors que Blake se transforme en loup sont assez intenses et pourraient rendre certains spectateurs mal à l’aise. Il y a certainement une absence de répit en matière de sang.
Alors qu’Abbott se révèle convaincant dans ses différentes phases en tant que créature, ses scènes humaines semblent parfois un brin rigides. À l’inverse, Julia Garner brille tout au long du film, empreinte de détermination et de peur tout au long de son parcours.
Sur le plan technique, Wolf Man représente le troisième film de l’« Univers Sombre » de Universal, qui a débuté avec l’échec de The Mummy en 2017, et a par la suite évolué vers une série de films autonomes. En tant que troisième film, je dirais que le loup-garou se situe à mi-chemin entre le remarquable Invisible Man et le calamiteux Mummy.
Les amateurs de frissons intenses ou les cinéphiles à la recherche d’un chef-d’œuvre dramatique risquent d’être déçus. Mais si vous êtes open à l’idée de sensations légères et que vous avez un bon estomac, ce film pourrait valoir le détour.
Bon à savoir
- Le film s’inscrit dans une série de reboots des classiques de l’horreur, prônant une approche plus réaliste.
- Le thème de la transformation physique en créature est souvent utilisé dans le cinéma d’horreur pour explorer des questions de l’identité et de la peur.
- Les séquences de transformation peuvent être perçues comme un moyen d’explorer la dualité de la nature humaine.
En conclusion, Wolf Man présente une réinterprétation intéressante d’un classique du cinéma d’horreur, alliant frissons légers et drame humain. Ce film incite à réfléchir sur la façon dont les monstres, qu’ils soient réels ou métaphoriques, peuvent être représentés sur grand écran, tout en invitant le spectateur à confronter ses propres peurs. Qu’en pensez-vous ?
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