L’ancien président du football espagnol, Luis Rubiales, est actuellement jugé pour agression sexuelle après avoir embrassé la joueuse Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde 2023.

Lors du procès de Rubiales, qui a débuté à Madrid le lundi 3 février, la star espagnole Hermoso, âgée de 34 ans, a déclaré qu’elle n’avait « jamais » consenti à être embrassée par l’homme de 47 ans lors du tournoi, d’après Reuters, BBC News et le média espagnol ABC.

« Je n’ai rien entendu ni compris. La prochaine chose qu’il a faite a été de couvrir mes oreilles avec ses mains et il m’a embrassée sur la bouche », a rapporté Hermoso en cour, selon ABC.

Hermoso a exprimé qu’elle s’était sentie « manquée de respect » et a précisé qu’« à aucun moment je n’ai pu réagir » durant le baiser, ajoutant que c’était « un moment qui a terni l’un des jours les plus heureux de ma vie », selon le média.

Rubiales, ancien président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), fait face à des accusations d’agression sexuelle pour son baiser non sollicité à la milieu de terrain après la victoire de l’équipe féminine espagnole en Coupe du monde le 20 août 2023. Il a ensuite annoncé sa démission de la présidence de la fédération le 10 septembre.

Luis Rubiales photographié au tribunal à Madrid le 3 février.

CHEMA MOYA/POOL/AFP via Getty


Trois collègues de Rubiales sont également jugés pour coercition : Rubén Rivera, ancien directeur marketing de la fédération, l’entraîneur de l’équipe d’Espagne Jorge Vilda et l’ancien directeur sportif, Albert Luque.

Hermoso a déclaré à propos de l’incident en cour le lundi : « Je me suis sentie complètement hors de propos. Je savais déjà que mon patron m’embrassait et cela ne devrait pas arriver dans un environnement social ou professionnel », selon ABC.

Elle a prétendument affirmé avoir informé quelques collègues immédiatement après les faits et que Rubiales l’avait contactée par la suite, après avoir entendu des échos sur les réseaux sociaux à propos du baiser, disant que « cela devenait compliqué [et] que nous pouvions arrêter cela maintenant ».

Luis Rubiales embrassant Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde 2023 après la victoire de l’Espagne.

Richard Callis / SPP/Sipa USA via AP


Selon ABC, Hermoso a déclaré qu’elle avait « minimisé » la situation au départ afin de protéger son équipe et qu’elle s’était « sentie complètement non protégée par la fédération » par la suite. Elle a également partagé qu’elle avait une « bonne relation » avec Rubiales avant cet incident.

Les procureurs demandent une peine d’un an de prison contre Rubiales pour ses accusations, qu’il nie, ainsi qu’une peine d’un an et demi pour coercition pour avoir supposément fait pression sur Hermoso afin qu’elle déclare publiquement que le baiser était consenti, selon BBC News.

En cour lundi, Hermoso aurait affirmé qu’on lui avait montré plus tard une déclaration écrite par l’ancien joueur et entraîneur espagnol, García Cuervo, ainsi que Patricia Pérez, qu’ils avaient rédigée pour elle dans le but d’atténuer le problème.

Elle a également partagé qu’elle avait dû financer une assistance psychologique « intensifiée » suite à l’incident au Mexique, où elle joue avec son club de football.

Jenni Hermoso se rend au tribunal à Madrid le 3 février.

THOMAS COEX/AFP via Getty


Le début du procès intervient après que Hermoso a été écartée de la liste de l’équipe nationale féminine espagnole en septembre 2023 pour des matchs contre l’Espagne et la Suisse, quelques semaines après l’incident, d’après Reuters. À l’époque, la nouvelle entraîneuse Montse Tomé avait déclaré que l’exclusion de Hermoso était la « meilleure façon de la protéger », selon USA TODAY.

Hermoso est revenues dans l’équipe en octobre 2023. Ce même mois, la FIFA a annoncé une interdiction de trois ans de toute activité footballistique à l’encontre de Rubiales.

Bon à savoir

  • Le baiser controversé a eu lieu lors d’un moment de célébration après la victoire de l’équipe espagnole féminine.
  • Le procès met en lumière les enjeux entourant le consentement et le comportement en milieu sportif.
  • Hermoso a depuis accepté de parler ouvertement sur son expérience, soulignant l’importance de la prévention du harcèlement dans le sport.

Ce procès soulève des questions cruciales sur les limites du comportement dans le sport et l’importance de respecter le consentement mutuel. Cela soulève également des discussions sur le soutien des athlètes par les institutions sportives face aux situations de harcèlement. Quel rôle les fédérations doivent-elles jouer pour protéger leurs membres et favoriser un environnement sain ?




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *