Article original rédigé par : Karah Rucker.

La société mère de Facebook et Instagram, Meta, fait face à des accusations de censure de contenus pro-palestiniens.

Ces allégations proviennent de médias comme la BBC ainsi que d’un rapport de Human Rights Watch.

Human Rights Watch affirme avoir identifié plus d’un millier de cas de ce qu’elle qualifie de suppression de contenus pro-palestiniens peu après l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Selon l’organisation, dans presque tous les cas analysés, à l’exception d’un, des contenus pacifiques en soutien à la Palestine ont été censurés ou supprimés.

Le groupe soutient que la suppression de ces contenus a été “systématique et mondiale” et a débuté avant l’attaque terroriste du Hamas.

Un rapport distinct de la BBC a révélé que les pages Facebook de 20 médias basés en Palestine ont vu leur engagement chuter de près de 80 % peu avant et pendant l’année qui a suivi le massacre du 7 octobre.

En revanche, l’engagement des 20 plus grands médias israéliens a augmenté d’environ 40 %.

Le rapport de la BBC inclut des documents divulgués par des employés actuels et anciens de Meta, affirmant que la société a mis en place un fort contrôle sur les commentaires des utilisateurs palestiniens après les attaques terroristes du Hamas.

Meta a confirmé cette mesure de répression, mais a indiqué que celles-ci étaient nécessaires en réponse à une “augmentation du contenu haineux” émanant des régions palestiniennes.

La société a également précisé que les modifications de politique mises en place au début du conflit ont depuis été annulées.

Meta soutient qu’elle navigue entre la liberté d’expression et le fait que le Hamas est une organisation terroriste désignée.

Le géant technologique a noté que les pages consacrées exclusivement à la guerre à Gaza étaient celles qui étaient le plus susceptibles de voir leur engagement diminuer.

Ils ont ajouté : “Nous reconnaissons des erreurs, mais toute implication selon laquelle nous censurons délibérément une voix particulière est sans équivoque fausse.”

Un photojournaliste palestinien à Gaza a déclaré à la BBC : “… malgré les défis, les risques et les interdictions de contenu… nous devons continuer à partager le contenu palestinien.”

Points à retenir

  • Human Rights Watch a documenté plus de 1 000 cas de censure de contenus pacifiques pro-palestiniens.
  • La suppression des contenus a été perçue comme systématique et mondiale, débutant avant le 7 octobre.
  • Les médias palestiniens ont rapporté une chute significative de l’engagement sur Facebook, contrastant avec la tendance générale des médias israéliens.
  • Meta a identifié un besoin de gérer le contenu perçu comme haineux suite aux attaques du Hamas.

L’affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des plateformes sociales en matière de contenu sensible et sur l’équilibre à trouver entre sécurité et liberté d’expression. Dans un contexte où les opinions sont souvent polarisées, comment les entreprises tech peuvent-elles naviguer ces eaux troubles sans compromettre les voix essentielles qui doivent être entendues ? C’est un débat qui mérite d’être approfondi.



  • Source image(s) : san.com
  • Source : https://san.com/cc/meta-accused-of-censoring-palestinian-content-on-instagram-and-facebook/


By Maria Rodriguez

Maria est Journaliste Trilingue indépendante depuis 2015, elle intervient sur LesNews Le Web est à nous dans les univers : International, Economie, Politique, Culture et d'autres faits de Société

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