La cruelle réalité à laquelle le Canada fait face dans le domaine du football international a été mise en lumière au cours de la semaine passée, bien que le fan moyen n’en ait pas eu conscience. Nos deux plus anciens et fervents rivaux au sein de la Concacaf ont profité de camps d’entraînement où, en plus des nouveaux venus et des jeunes joueurs, ils ont eu la chance de se familiariser avec le staff technique et de créer des liens en équipe, tout en disputant des matches compétitifs.

Les États-Unis ont ainsi prévu deux matches en Floride, remportant une victoire contre le Venezuela samedi et affrontant le Costa Rica ce mercredi. De leur côté, le Mexique, qui se prépare pour une demi-finale de la Ligue des Nations contre le Canada en mars, a voyagé avec une équipe principalement composée de joueurs de la Liga MX pour triompher de l’Internacional de Porto Alegre jeudi dernier, avant d’affronter River Plate d’Argentine ce mardi.

Et le Canada dans tout ça ? Il n’a pas eu la chance de vivre un tel camp. En d’autres termes, les finances ne permettent pas de justifier un camp en janvier, surtout dans une année sans Coupe du monde.

Cela ne devrait pas étonner, et il n’y a pas de raison de crier au scandale en direction de Canada Football. Cela illustre simplement les réalités divergentes dans lesquelles nous évoluons au nord du 49e parallèle.

L’absence de camp ne fait pas l’unanimité parmi les acteurs du football canadien. Même si les équipes de janvier peuvent avoir peu d’impact sur les effectifs de la Ligue des Nations de mars, cela offre aux entraîneurs des États-Unis et du Mexique un temps précieux avec les joueurs. Bon nombre d’entre eux pourraient non seulement apporter de la profondeur aux futures sélections, mais aussi jouer des rôles clés dans un avenir proche. Il convient de noter que la Gold Cup de cet été pourrait être utilisée par les meilleures équipes pour intégrer de nouveaux talents et leur donner de l’expérience de jeu. Cela donne sans aucun doute un avantage aux rivaux du Canada.

La direction de Canada Football est pleinement consciente de la situation et s’emploie sans relâche à améliorer la réalité financière de l’association. Que ce soit par le biais d’un accord mieux négocié avec Canada Football Business — des discussions qui traînent en longueur — ou par des moyens créatifs pour injecter des fonds dans le système. Cette dernière initiative s’est encore une fois manifestée la semaine dernière avec l’embauche impressionnante de Casey Stoney en tant qu’entraîneure de l’équipe nationale féminine, ce qui a été rendu possible par une collecte de fonds philanthropique ayant également permis d’attirer Jesse Marsch au sein du programme masculin.

Quoi qu’il en soit, il est difficile de voir des joueurs comme Patrick Agyemang et Matko Miljevic débuter pour les États-Unis et marquer lors d’une fenêtre où Marsch n’est même pas sur le banc.

UN HIVER DE MÉCONTENTEMENT … SUR LE TERRAIN ÉGALEMENT

Il est important de garder un œil sur les milieux de terrain canadiens au cours des prochains mois. Il n’y a pas si longtemps, ils étaient considérés comme une véritable force, ce qui pourrait encore être le cas. Cependant, avec Ismael Kone à la recherche de temps de jeu à Marseille, Mathieu Choinière ayant à peine joué pour les Grasshoppers depuis début novembre, la saison de Liam Millar à Hull City étant terminée en raison d’une blessure au ligament croisé antérieur, et Tajon Buchanan envisageant un prêt depuis l’Inter de Milan, des incertitudes subsistent au sein du secteur central pour le Canada.

VÉTÉRANS CANADIENS À SUIVRE EN MLS

Le Toronto FC et les Whitecaps de Vancouver accueillent de nouveaux entraîneurs à l’approche de leur départ pour l’Espagne ce week-end alors que les camps de la MLS continuent. Robin Fraser à Toronto et Jesper Sorensen à Vancouver joueront un rôle clé dans le développement des jeunes talents canadiens, mais c’est auprès de certains joueurs vétérans que Marsch devrait porter son attention.

À Toronto, Richie Laryea et Jonathan Osorio sont des piliers de l’équipe canadienne et seront recherchés pour offrir un véritable leadership au sein de leur club en difficulté. Pendant ce temps, à Vancouver, Sam Adekugbe et Ali Ahmed espèrent se rattraper sous leur nouvel entraîneur après des saisons club décevantes en 2024. Tous deux ont été pénalisés par des blessures l’année dernière et n’ont jamais retrouvé leur meilleur niveau. Adekugbe et Ahmed possèdent le potentiel pour briller en MLS, ce qui ne manquera pas de fournir la profondeur nécessaire à leur équipe nationale.

À vous de jouer Robin Fraser et Jesper Sorensen… le pays vous observe.

Bon à savoir

  • Le Canada continue d’investir dans le développement de son football féminin, avec l’arrivée de Casey Stoney en tant qu’entraîneure.
  • Les performances des milieux de terrain canadiens en Europe seront déterminantes pour la sélection nationale dans les mois à venir.
  • Des joueurs vétérans en MLS pourraient jouer un rôle essentiel dans l’avenir du football canadien, notamment à l’approche de grands tournois.

En somme, la situation actuelle du football canadien soulève des interrogations sur l’avenir compétitif de l’équipe face à ses rivaux. Les choix stratégiques et les investissements à venir devraient être scrutés, car ils détermineront la capacité du Canada à rivaliser sur la scène internationale. Quelles solutions peut-on imaginer pour renforcer la position du Canada dans le football international ?



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