Les personnages acceptent trop facilement de devenir des boules dans Sonic, Metroid et Pokémon !

Un phénomène perturbant unit de nombreux jeux vidéo : il ne s’agit pas du prix qui frôle les 70 dollars, ni de la violence excessive, qui, il faut l’admettre, a son attrait. Et ce n’est pas non plus l’avidité des microtransactions. Non, je parle d’une obsession bien plus singulière : celle des personnages qui se transforment en boules.

Ce phénomène a émergé dans les années 1980 et, contre toute attente, il ne montre aucun signe d’essoufflement.

Sonic : Le Maître des Boules

J’ai commencé à réfléchir à cela lors d’une récente session de jeu avec Sonic X Shadows Generations, le dernier opus d’une série où presque chaque personnage jouable peut se transformer en boule, vrombir comme un moteur et dévaler des loopings. Sonic, Shadow, Knuckles, Tails, Amy, Cream… Tous semblent propulsés par des moteurs cachés alors qu’ils s’écrasent sur leurs ennemis tel des boules de billard en furie. L’arrivée de Sonic dans la 3D a rendu cela encore plus étrange, car le personnage peut non seulement rouler comme un pneu propulsé mais aussi décoller dans les airs tel un missile visant ses cibles. Ces personnages cachent-ils des réacteurs invisibles ?

Sonic n’est pas le seul à défier les lois de l’anatomie en s’armant de la boule. Depuis les débuts de la série Metroid, le Morph Suit de Samus lui permet de devenir sans os, se transformer en boule et rouler avec aisance. Bien que canoniquement mesurant 1,90 m, Samus peut étrangement réduire sa taille à celle d’un melon musqué pour se faufiler dans des interstices, guidant son corps globulaire sans méthode apparente de vision.

Évidemment, il y a aussi Pokemon, peut-être l’exemple le plus célèbre de ce phénomène. Dans les jeux comme dans l’anime, les Pokemon sont capturés dans des pokeballs tenant dans la paume de la main, indépendamment de leur taille. Que ce soit pour un gigantesque Gyarados ou un minuscule Caterpie, un modèle unique semble convenir à tous. Et que se passe-t-il à l’intérieur de la balle ? Cela a longtemps soulevé des interrogations sur le côté obscur de Pokemon, mais il est troublant que cela s’inscrive également dans la thématique des boules.

Des Boules, Partout

Ces exemples sont évidents, mais les jeux vidéo continuent d’explorer la forme sphérique. Par exemple, Wrecking Ball dans Overwatch 2 s’ transforme en boule, nécessitant un passage en vue à la troisième personne pour refléter la puissance de cette transformation. De même, dans Super Monkey Ball, la boule piége des singes stars devant surmonter d’innombrables épreuves pour survivre.

Il existe aussi des variations où le personnage utilise une boule comme outil. Dans Katamari Damacy, le prince protagoniste fait rouler une boule de débris, accumulant de la masse à chaque étape. Dans Billy Hatcher and the Giant Egg — un jeu de Yuji Naka, le célèbre créateur de Sonic — Billy utilise un œuf comme véhicule.

Pourquoi cette prédilection pour la forme sphérique ? Pourquoi les développeurs reviennent-ils sans cesse à cette esthétique ? Sont-ils en train de méditer sur leurs sphères ou pourrais-je être celui qui s’égare dans ces profondeurs cristallines ?